Esther, 26 ans, travaille comme manager dans une résidence de luxe à la City. Elle est espagnole et n'a pas voté. Elle réside dans la ville depuis cinq ans.
« J'étais extrêmement choquée, déçue et triste. Au départ je pensais qu'ils voteraient pour partir puis, au fil des semaines, j'ai vu tellement de gens avec des autocollants "In" que j'ai eu l'espoir qu'ils restent et qu'ils ne votent pas aussi bêtement. Ils nous traitent comme des cafards alors qu'on est juste là pour travailler et survivre. Moi je suis venue aussi pour les opportunités et par ce que je n'avais pas de visa à payer, que c'était facile de retourner en Espagne ou de voyager en Europe. Si j'avais eu besoin d'un visa, je serais allée aux Etats-Unis.» «Je pense que la campagne a autorisé l'idée que les Britanniques sont de meilleures personnes et que les étrangers devraient rentrer chez eux. C'est douloureux», dit elle encore.
Elle a décidé de partir «aussitôt que possible» pour ne pas cautionner cela. «S'ils pensent qu'ils sont mieux sans nous, (tant pis), je ne veux pas participer à ça». Pour elle, si la construction européenne n'est pas achevée, elle charie tout de même des valeurs, l'idée qu'on peut faire mieux ensemble et s'entraider. Et elle n'a pas l'intention de le renier.
Vu et entendu à Londres.Par notre envoyée spéciale Kim Hullot-Guiot
2 Commentaires
Anonyme
En Juin, 2016 (09:27 AM)Boul
En Juin, 2016 (12:16 PM)I love london all wankers out we don't need you
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