L’exposition de Kalidou Kassé sur l’émigration clandestine a suscité une grande admiration chez les festivaliers de Podor.
Par la magie de la télévision, les populations africaines ont pu se rendre compte des horreurs de l’émigration clandestine. Cette réalité brute est retracée par l’artiste-plasticien Kalidou Kassé, lors de son exposition de trois jours, à l’occasion des Blues du fleuve, à Podor. Avec une simple installation composée d’objets dispersés sur du sable fin, l’artiste s’est efforcé de montrer ce grand phénomène.
Mais l’érection des fils barbelés suscitait l’émotion chez les groupes de visiteurs. Sur le sable symbolisant le désert par lequel tentent de passer les volontaires à l’émigration, des squelettes, des sandales, des bagages laissés en mi-chemin.
De l’avis de Kalidou Kassé, cette simple installation a permis à beaucoup de jeunes Podorois de comprendre l’émigration clandestine. L’espoir est pourtant permis avec cette citation de Cheikh Hamidou Kane collée au mur et qui loue les valeurs africaines. En venant à Podor, l’artiste surnommé le Pinceau du Sahel a exposé une quinzaine de ses tableaux avec des thématiques variées.
Dans l’une des œuvres, Kalidou parle de l’exception culturelle en rassemblant des pièces numériques avec des cauris et un pagne tissé. Son déplacement spontané à Podor, Kalidou l’explique par le fait que c’est l’Afrique l’atelier et l’Occident, le marché.
Une vingtaine d’artistes Podorois a eu le privilège de recevoir une formation de l’artiste peintre. Une récompense est décernée aux meilleurs de la formation.
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