Le médiateur de l'Union africaine a affirmé que le président sortant pourrait rester au pays s'il quittait le pouvoir
Le président sortant ivoirien Laurent Gbagbo bénéficiera d'une "amnistie" s'il quitte le pouvoir pacifiquement, a assuré mercredi à Nairobi le médiateur de l'Union africaine dans la crise ivoirienne, le Premier ministre kényan Raila Odinga. "Il y aura une amnistie pour lui dans le sens où il ne sera pas poursuivi ou persécuté", a déclaré Raila Odinga à la presse, à son retour d'une mission de deux jours à Abidjan.
"Et dans le cas où il déciderait de rester dans le pays, il serait autorisé à vaquer à ses occupations normalement", a ajouté Raila Odinga. "S'il décidait de partir en exil, il ne sera pas traîné devant la Cour pénale internationale (CPI), à condition qu'il accepte de rendre le pouvoir. Son pays lui garantira l'amnistie, ainsi qu'à ses proches", a déclaré Raila Odinga. Le 16 décembre, le procureur de la Cour pénale internationale, Luis Moreno-Ocampo, avait prévenu qu'il engagerait des poursuites contre quiconque serait responsable de violences meurtrières en Côte d'Ivoire.
"Détermination"
Envoyé par l'UA, le Premier ministre kényan s'est rendu en début de semaine à Abidjan, en compagnie de trois chefs d'États mandatés par la Cedeao (Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest), Boni Yayi (Bénin), Ernest Koroma (Sierra Leone) et Pedro Pires (Cap-Vert). Il a appelé mercredi, dans un communiqué, les organisations régionales à poursuivre leurs efforts diplomatiques et à l'envoi d'une nouvelle mission dans le pays. Raila Odinga s'est ainsi "félicité de la détermination de l'UA et de la Cedeao à maintenir leur position commune de principe et à agir conjointement dans la recherche d'une solution durable à la crise".
"À cet égard, nous appelons ces deux organisations à envoyer dès que possible une autre mission de haut niveau en Côte d'Ivoire pour poursuivre les discussions entre les deux parties", a ajouté Raila Odinga.À l'issue de la présidentielle du 28 novembre, Alassane Ouattara a été reconnu comme chef de l'État légitime par la quasi-totalité de la communauté internationale. Le président sortant Laurent Gbagbo refuse depuis de quitter le pouvoir, s'estimant le vainqueur légitime de l'élection. Il est sous la menace d'une opération militaire, actuellement en préparation au niveau de la Cedeao.
6 Commentaires
Detectiv
En Janvier, 2011 (16:01 PM)Mister Mo
En Janvier, 2011 (16:03 PM)Detectiv
En Janvier, 2011 (16:09 PM)Lamassas
En Janvier, 2011 (17:30 PM)Reply_author
En Juin, 2021 (22:16 PM)Charles Ble' Goude'
En Janvier, 2011 (20:09 PM)Foé
En Janvier, 2011 (10:45 AM)Participer à la Discussion