Ouagadougou - Une journée "ville morte" organisée hier à Ouagadougou a été marquée par des affrontements entre des groupes de jeunes et la Police, dans la foulée d’évènements similaires intervenus la semaine dernière dans d’autres villes burkinabè, a constaté un journaliste de l’Afp.
Le centre-ville et plusieurs quartiers de Ouagadougou, tels que Tampouy, Larlé, Patte-d’Oie, Pissy, Cissin et l’avenue Kwame Nkrumah, ont été investis dans la matinée par des centaines de jeunes qui ont brûlé des pneus et endommagé des feux de signalisation et des véhicules appartenant à l’Etat.
Plusieurs centaines de policiers cagoulés et armés de matraques tentaient de disperser les jeunes en lançant des bombes lacrymogènes, les jeunes répliquant à coups de pierres.
La plupart des commerces et banques demeuraient fermés à la mi-journée, mais les services publics continuaient de fonctionner normalement à l’exception des écoles et lycées, a-t-on constaté.
Ces violences font suite à un appel à une journée "ville morte" lancé pour protester contre la hausse récente des prix par Nana Thibaut, président du Rassemblement démocratique populaire (Rdp), un petit parti d’opposition proche de l’ancien président Thomas Sankara (1983-1987).
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