À l'issue d'une troisième soirée de convention sans véritable fil directeur, mercredi, le vice-président républicain Mike Pence a défendu le bilan du premier mandat du président Trump. Il a promis qu'en cas de réélection, ce dernier défendrait la loi et l'ordre" face à la "gauche radicale".
La convention républicaine a tenu sa troisième soirée, jeudi 26 août, alors que les États-Unis étaient préoccupés par deux événements majeurs. Dans le nord du pays, la tension est à son comble après les tirs policiers contre l'Afro-Américain Jacob Blake. Le monde du sport vient d'entamer un boycott sans précédent contre les injustices raciales. Et dans le Sud, un ouragan s'approchant de la catégorie 5 menace la Louisiane et le Texas.
Difficile pour le Parti républicain de se faire une place au milieu de cette actualité dense, d'autant que cette soirée n'avait pas de véritable fil directeur. Les thèmes déjà énumérés lundi et mardi ont été répétés par divers intervenants, comme la conseillère de Donald Trump Kellyanne Conway ou encore Kayleigh McEnany, porte-parole de la Maison Blanche.
Mais le grand discours de la soirée a été tenu par le vice-président, Mike Pence. Depuis Fort McHenry, à Baltimore, le site de la bataille qui a inspiré les mots de l’hymne national américain, Mike Pence a longuement défendu le bilan du président. Le vice-président a aussi mis l'accent sur le slogan préféré de Donald Trump ces dernières semaines : "la loi et l'ordre".
Joe Biden, "cheval de Troie de la gauche radicale"
"Vous ne serez pas en sécurité dans l'Amérique de Joe Biden", a-t-il prévenu en estimant que le candidat démocrate était un "cheval de Troie de la gauche radicale". Le vice-président de 61 ans a déploré le fait que Joe Biden ait déclaré que les États-Unis avaient un problème de racisme systémique et que la police se rendait coupable de préjugés racistes.
Évoquant la brûlante actualité, Mike Pence a fermement dénoncé les violences consécutives aux tirs de la police sur l'Afro-Américain Jacob Blake. "Les émeutes et les pillages ne sont pas des manifestations pacifiques. Déboulonner des statues, ça n'est pas la liberté d'expression", a-t-il affirmé.
"Nous ne baisserons pas le budget de la police, ni maintenant ni jamais", a-t-il encore promis au sujet de cette revendication du mouvement Black Lives Matter. Joe Biden n'a pourtant pas prévu de le faire non plus s'il est élu.
Deux Amériques
Ce dernier a d'ailleurs lui aussi condamné les violences mercredi, tout en apportant son soutien aux manifestants pacifiques. "Une fois de plus, un homme noir – Jacob Blake – a été victime de tirs de la police. Devant ses enfants. Cela me rend malade. Est-ce le pays que nous voulons être ? La violence inutile ne nous permettra pas de guérir. Il faut cesser la violence et se rassembler pacifiquement afin de demander justice." Deux visions, deux styles, deux Amériques.
Jeudi, Donald Trump acceptera officiellement la nomination du Parti républicain lors d'un discours à la Maison Blanche. L'occasion pour le président, qui reste derrière son rival démocrate dans les sondages malgré des chiffres qui se resserrent dans certains États clés, de répéter son message à une heure de grande écoute.
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