Le Premier ministre ivoirien, Guillaume Soro a rencontré hier à Ougadougou, le président Blaise Compaoré, à qui il a rendu compte de l’avancée qualifiée de "positive", de la mise en œuvre de l’accord de paix signé, en mars dernier, dans la capitale burkinabé.
A sa sortie d’audience avec Compaoré, facilitateur du dialogue directe inter vioirien, Guillaume Soro a déclaré avoir expliqué à son hôte que « l’accord politique de Ouagadougou est en marche ». « Nous sommes venu donner cette note d’espoir au président Compaoré qui nous a encouragé et s’est réjoui des progrès notables enregistrés dans le sens de la sortie de crise en Côte d’Ivoire », a affirmé le Premier ministre ivoirien. L’accord de paix de Ouagadougou prévoit la réunification des forces antagonistes en une armée nationale, le désarmement des milices, le redéploiement de l’administration, l’identification des populations et l’organisation d’élections libres. « Nul doute, une solution définitive sera trouvée afin que nous puissions procéder à la réunification des deux armées », a assuré M. Soro. Cette visite dont la durée n’est pas précisée est pour l’ex-chef des rebelles, une occasion de solliciter à nouveau, le soutien du président du Burkina Faso pour encourager les Ivoiriens à œuvre à l’instauration de la paix dans leur pays.
Pour Guillaume Soro, le président Compaoré, président du Comité d’évaluation et d’accompagnement de l’accord de Ouagadougou, « doit également faire en sorte que même les quelques difficultés immanquables qui pourraient se poser, soient surmontées et que les Ivoiriens continuent de croire à la paix, et que cette paix soit durable ». Au-delà de la recherche de la paix, M. Soro a déclaré être venu à Ouagadougou pour échanger avec son homologue burkinabé, qui l’a accueilli à l’aéroport, sur l’état de la coopération bilatérale. Depuis l’accession à l’indépendance des deux pays, les relations économiques et diplomatiques entre le Burkina et la Côte d’ivoire n’ont jamais été autant mises en mal qu’avec l’éclatement de la crise ivoirienne en 2002.
Le président ivoirien Laurent Gbagbo a pendant un certain temps, considéré Blaise Compaoré un soutien à la rébellion qui a attaqué son régime et provoqué la partition du pays.
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