L'agence sanitaire Santé publique France a indiqué que le seuil d'alerte avait été dépassé en Mayenne. Le département de l'ouest de la France compte plusieurs foyers de Covid-19. Le port du masque dans les lieux a été rendu obligatoire.
Le seuil d’alerte est dépassé en Mayenne. Avec plusieurs foyers de Covid-19, dont l'un a diffusé dans la population, le département a dépassé légèrement le seuil d'alerte avec 50,1 nouveaux cas pour 100 000 habitants détectés en sept jours, selon l'agence sanitaire Santé publique France (SpF).
Le gouvernement a demandé au préfet de Mayenne de mettre en place "l'obligation de port du masque" dans les lieux publics clos "sans attendre" le 1er août, a affirmé jeudi le ministre de la Santé Olivier Véran. "Nous avons demandé au préfet de Mayenne de mettre en place un certain nombre de mesures, comme l'obligation de port du masque dans les lieux publics sans attendre la date du 1er août", pour faire face à l'épidémie, alors que la situation dans le département est "problématique", a déclaré le ministre sur France Inter.
Masques et tests
La veille, le président du Conseil départemental de la Mayenne, Olivier Richefou (UDI) avait réclamé un arrêté préfectoral rendant le port du masque obligatoire dans les lieux publics clos au plus tôt tandis que plusieurs maires du département ont pris un arrêté en ce sens.
Bravo aux maires du département @lamayenne qui s’engagent pour protéger leurs concitoyens @saintberthevin @change53 @chateau_gontier @VilledEvron Cossé-le-Vivien. J’ai confiance dans l’action du @Prefet53 qui dans les prochaines heures prendra cette décision @Interieur_Gouv https://t.co/TRgqN10muO
— Olivier Richefou (@olivierrichefou) July 15, 2020
Une campagne de tests a également été lancée dans ce département rappelant que le virus est toujours là. La Guyane (332,3), fortement touchée, dépasse aussi ce seuil d'alerte fixé à 50, selon les données mises en ligne mardi par SpF.
Au-dessus du seuil de vigilance
Au 11 juillet (en semaine glissante sur sept jours, du 5 au 11 juillet), l'incidence, c'est-à-dire le nombre de cas détectés en une semaine pour 100 000 habitants, se situe par ailleurs au-dessus du seuil de vigilance, fixé à 10 cas pour 100 000 habitants, en Seine-Saint-Denis. Sur la semaine du 28 juin au 4 juillet, ce taux était inférieur à 10/100 000 habitants dans tous les départements de France métropolitaine sauf pour la Mayenne (45/100 000).
L'incidence est l'un des indicateurs de surveillance de l'évolution de l'épidémie. En font également partie le taux de positifs aux tests de diagnostic virologique (qui permettent de savoir si l'on est contaminé et détecter une éventuelle reprise de l'épidémie) et le taux de reproduction effectif (R) qui correspond au nombre moyen de personnes qu'un malade contamine.
Hospitalisations à la hausse
Quand en moyenne une personne infectée en infecte moins d'une, l'épidémie régresse. Si elle en infecte deux autres (R=2), l'épidémie se diffuse, si elle en infecte une (R=1), l'épidémie se maintient. Cet indicateur est légèrement reparti à la hausse en France métropolitaine (R= 1,05).
Selon les données de SpF mises en ligne mardi soir, les départements avec le plus grand nombre de personnes hospitalisées par rapport à leur population sont la Guyane (51,6 hospitalisations pour 100 000 habitants), les Hauts-de-Seine (38,5) et l'Indre (37,3). En Mayenne, on a observé un doublement du nombre de personnes hospitalisées, passé de 8, il y a une semaine, à 16, au 14 juillet.
Santé Publique France précise qu'un délai pouvant aller jusqu'à neuf jours peut intervenir dans la remontée du nombre de cas par les laboratoires et agences régionales de santé, et que les données transmises sont provisoires et peuvent être corrigées ultérieurement.
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