Des députés socialistes vont tenter mardi de convaincre Manuel Valls d'adoucir son plan d'économies, en préservant les petites retraites et les prestations sociales et en décalant d'un an la baisse annoncée du coût du travail pour les grandes entreprises.Le Premier ministre pourrait faire un geste pour les petites retraites, selon I>Télé. L'entourage de Manuel Valls n'a pas confirmé ceci, expliquant seulement être "dans une démarche de dialogue, en responsabilité".
Le chef du gouvernement a annoncé la semaine dernière un gel des prestations sociales jusqu'en octobre 2015 et le gel du point d'indice des fonctionnaires jusqu'à la fin du quinquennat.L'objectif est de ramener le déficit public de la France à la limite européenne de 3% fin 2015 et de financer des baisses de prélèvements sur les entreprises pour accroître leur compétitivité et favoriser les embauches.Comme le gouvernement, ces députés veulent réaliser 50 milliards d'euros d'économies sur 2015-2017 par rapport à la croissance tendancielle des dépenses publiques mais "en ne gelant pas les prestations sociales et en épargnant les petites retraites", a dit Valérie Rabault, rapporteure de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, sur France Info.
Pour compenser ces gestes, ils proposent notamment "de décaler à 2016 pour les grandes entreprises" la baisse du coût du travail prévue dans le cadre du pacte de responsabilité, a-t-elle ajouté."ON DOIT REGARDER"Le président du groupe socialiste de l'Assemblée nationale, Bruno Le Roux, qui rencontrera Manuel Valls avec une douzaine de députés, estime qu'"il faut regarder de façon précise, dans cette période de crise, la situation des plus fragiles"."On doit regarder s'il peut y avoir, dans les gels annoncés par le gouvernement, des gels différenciés selon les prestationset le niveau de revenu, pour les petites retraites notamment", ajoute-t-il dans un entretien publié mardi dans Le Monde.
Après l'annonce de la stratégie budgétaire du gouvernement, onze députés socialistes avaient écrit à Manuel Valls pour l'exhorter à limiter le plan à 35 milliards d'euros d'économies. Cette fronde de l'aile gauche du Parti socialiste menace l'issue du vote du 29 avril à l'Assemblée sur le nouveau programme de stabilité de la France.Ce programme, qui fixera la trajectoire des finances publiques jusqu'à fin 2017, sera présenté mercredi au conseil des ministres.Le 29 avril, "c'est le moment de se regrouper, de ne pas céder aux tentatives d'échappée individuelle", ajoute Bruno Le Roux."Dans ces étapes difficiles, soit on s'échappe, on fait un baroud et on s'écroule derrière ; soit on reste dans le peloton,on protège tout le monde et on arrive ensemble."(Jean-Baptiste Vey, avec Elizabeth Pineau, édité par Yves Clarisse)
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