Dans cette lettre adressée au directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, le président américain prévient qu'il pourrait aussi remettre en cause l'adhésion des États-Unis à l'OMS.This is the letter sent to Dr. Tedros of the World Health Organization. It is self-explanatory! pic.twitter.com/pF2kzPUpDv
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) May 19, 2020
"Il est clair que les faux pas répétés de votre part et de votre organisation pour répondre à la pandémie ont coûté extrêmement cher au monde. La seule voie à suivre pour l'Organisation mondiale de la santé est de pouvoir prouver son indépendance vis-à-vis de la Chine", ajoute-t-il dans sa lettre. "Trump reproche à l'OMS sa complaisance à l'égard de la Chine"
De son côte, Pékin a accusé Donald Trump d'utiliser la Chine pour "se soustraire à ses obligations" à l'OMS.
La Commission européenne a pour sa part indiqué que les menaces de Donald Trump n'étaient pas les bienvenues. "C'est le moment où il faut faire preuve de solidarité, et non pas montrer du doigt ou saper la coopération multilatérale", a déclaré l'une des porte-paroles de la Commission européenne, Virginie Battu, questionnée lors d'un point presse.
Washington est le premier bailleur de l'agence onusienne. L'administration américaine a déjà engagé des discussions avec l'OMS sur des moyens pour réformer l'institution, ajoute Donald Trump dans la lettre.
L'OMS promet une évaluation indépendante
Donald Trump avait annoncé mi-avril avoir demandé à son administration de cesser de financer l'OMS, lui reprochant d'avoir "failli à ses devoirs essentiels" dans la lutte contre l'épidémie de coronavirus. Le chef de la Maison Blanche a accusé l'agence onusienne d'avoir encouragé la "désinformation" chinoise au sujet du virus, ce qui aurait conduit à une crise sanitaire plus importante.
"Toute la journée de lundi, les critiques à l'égard de l'OMS ont fusé à Washington, tantôt de la part de Mike Pompeo, tantôt de la part de Donald Trump qui reproche à l'OMS, à mots à peine couverts, sa complaisance à l'égard de la Chine", analyse Matthieu Mabin, correspondant de France 24 à Washington. Donald Trump avait lancé un peu plus tôt lundi : "Je ne suis pas content de l'Organisation mondiale de la santé", "ils sont une marionnette de la Chine".
Lundi également, lors de l'assemblée mondiale de l'organisation, Tedros Adhanom Ghebreyesus a réaffirmé qu'elle avait sonné l'alarme "rapidement" et "souvent", et qu'il lancerait une enquête "indépendante" sur la réponse à la pandémie de l'agence onusienne et de ses États membres "le plus tôt possible au moment approprié".
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