Plusieurs manifestations anti-chinoises ont été organisées ce samedi au Kazakhstan, conduisant à l’arrestation de dizaines de personnes dans plusieurs villes de cette ex-république soviétique d’Asie centrale au régime autoritaire.
Ces rassemblements dénoncent l’importance croissante du voisin chinois dans l’économie du Kazakhstan, sur fond d’insatisfaction quant au gouvernement national et de mauvaise redistribution de la manne pétrolière.
Sur les bannières, on pouvait lire « Fin de l’expansion chinoise » ou « Non aux entreprises chinoises », et ce malgré les dizaines d’entités industrielles ouvertes par Pékin au Kazakhstan ces dernières années, et les 55 projets en cours d’élaboration, pour des investissements d’un montant de 25 milliards d’euros environ, dans des secteurs comme le pétrole et le gaz, l’agriculture ou le transport.
Mais une partie de la société kazakhstanaise est critique envers son pouvoir, sur fond d’une économie en fort ralentissement, du fait de la chute des cours du pétrole après 2014.
La « diplomatie du piège de la dette »
Un contexte qui ne fait qu’alimenter les vieux fantasmes de péril jaune au Kazakhstan, de risque de dépendance à l’égard de cette gigantesque puissance montante, de peur d’être victime de la « diplomatie du piège de la dette », Pékin ayant pour habitude de prêter des milliards et de s’emparer d’actifs stratégiques le jour où un pays n’est plus en mesure de rembourser les échéances.
L’ex-république soviétique aurait une dette de plus de 10 milliards d’euros envers la Chine, contractée notamment dans le cadre du développement des nouvelles routes de la Soie promues par Xi Jinping.
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Anonyme
En Septembre, 2019 (13:09 PM)Participer à la Discussion