La secrétaire générale de la gauche républicaine (ERC) ne se présentera pas devant la Cour suprême. Marta Rovira a en effet quitté l'Espagne et pris "le chemin de l'exil", a-t-elle indiqué dans une lettre publiée vendredi par son parti. La numéro deux de la Gauche républicaine de Catalogne devait comparaître à 10h30 devant la Justice espagnole, en même temps que cinq autres inculpés pour "rébellion", après avoir organisé le 1er octobre dernier un référendum illégal sur l'indépendance de la région.
Le juge Pablo Llarena devait lui notifier des poursuites individualisées et lui communiquer sa décision de la placer ou non en détention. Marta Rovira ne l'a pas attendue et a quitté le pays, sans préciser sa destination. "Je sentais ma liberté limitée" Dans son communiqué, publié par son parti à l'heure où elle devait se rendre devant le juge, elle affirme ne "pas se sentir libre". "Chaque jour, chaque heure, je sentais ma liberté limitée par des menaces judiciaires arbitraires."
La député catalane assure que le "chemin de l'exil" sera dur mais que "c'est le seul moyen pour récupérer (sa) voix politique". "C'est la seule manière dont je dispose pour m'élever contre le gouvernement du Parti populaire, qui poursuit tous ceux qui s'accordent à voter", ajoute-t-elle. Selon les républicains catalans, cités par le quotidien espagnol El Mundo, "les nouvelles citations à comparaître de ce vendredi devant la Cour suprême (...) sont une preuve de plus de cette volonté de séquestrer la démocratie".
Marta Rovira avait renoncé la veille à son siège de député, comme Dolors Bassa et Carme Forcadell, après que l'indépendantiste Jordi Turull n'est pas parvenu à se faire élire président de la Catalogne. L'ex-présidente du parlement régional Carme Forcadell et les anciens ministres Dolors Bassa et Raül Romeva, trois députés de ERC, se sont quant à eux présentés au tribunal 45 minutes avant l'audience, précise El Mundo.
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Anonyme
En Mars, 2018 (13:55 PM)Participer à la Discussion