L'Italie a décidé mardi de retarder la réouverture des lycées, dans le cadre du renouvellement des restrictions anti-Covid, au moment même où une ONG s'inquiète que des milliers d'élèves aient abandonné l'école après des mois d'enseignement à distance.
Le retour en présentiel au lycée n'aura lieu que le 11 janvier et non le 7 janvier comme prévu initialement. Les élèves plus jeunes feront, eux, leur rentrée le 7, mais seulement pour 50% de leurs cours, selon un décret adopté en Conseil des ministres dans la nuit de lundi à mardi.
2020 à domicile
En amont de cette décision au niveau national, plusieurs régions avaient déjà décidé de repousser la rentrée dans les lycées jusque fin janvier. Les élèves italiens ont eu seulement quelques mois de cours en présentiel en 2020 à cause du confinement imposé au printemps et de nouvelles restrictions adoptées à l'automne pour faire face à la deuxième vague du coronavirus.
Plus de 75.000 morts
L'Italie, premier pays européen gravement touché par la pandémie, a enregistré plus de 75.000 morts. Dans son nouveau décret, le gouvernement a également prolongé l'interdiction de se déplacer entre les différentes régions jusqu'au 15 janvier et a confirmé que bars et restaurant resteraient fermés le week-end des 9 et 10 janvier. Toute la péninsule a été classée en zone "rouge" à fort risque de contagion durant les fêtes de fin d'année, qui s'achèvent en Italie le 6 janvier à l'occasion de la fête de l’Épiphanie, jour férié en Italie.
L’Allemagne s’apprête à prolonger son confinement
L’Allemagne va sans doute prolonger au-delà du 10 janvier les limitations des déplacements et la fermeture des écoles: la chancelière Angela Merkel et les 16 Etats-régions devraient le décider mardi en visioconférence. La plupart des régions seraient favorable à une prolongation jusqu’au 31 janvier. Les commerces - à l’exception des magasins d’alimentation -, restaurants, bars et lieux culturels devraient ainsi garder portes closes dans les semaines à venir. Les écoles elles aussi devraient rester majoritairement fermées.
Durement touchée par la deuxième vague
Le pays, contrairement au Royaume-Uni, passait pour le bon élève européen, mais il est fortement touché par la seconde vague, surtout à l’Est. Le seuil des 1.000 décès quotidiens a été franchi pour la première fois le 30 décembre, et quelque 1,775 million de cas ont été au total recensés depuis le début de la pandémie, qui a fait plus de 34.000 morts. Et l’impact des départs en vacances et des réunions familiales n’est pas encore connu, préviennent les autorités sanitaires.
Le “grand échec” de la gestion de la crise
Mme Merkel, dont la popularité reste très élevée à moins d’un an de son départ de la chancellerie, n’a pas été en mesure au début de l’automne d’imposer des mesures plus strictes à des régions inquiètes de la perte d’activité économique. Et la gestion de la deuxième vague est désormais critiquée par la presse, comme le quotidien Die Welt, qui parle d’un “grand échec”.
La stratégie de vaccination critiquée également
Le quotidien Bild, le plus lu d’Allemagne, fustige de son côté la stratégie de vaccination du gouvernement, accusé d’avoir privilégié le seul produit élaboré par Pfizer en alliance avec l’allemand BioNTech, au détriment du vaccin américain Moderna. Car si plus de 264.000 personnes âgées et personnels soignants avaient reçu lundi une première dose du vaccin Pfizer-BioNTech, la lenteur des vaccinations est épinglée.
0 Commentaires
Participer à la Discussion