Le républicain devient officiellement ce lundi le 47e président des États-Unis, dans un contexte tendu entre assaut du Capitole, tentatives d’assassinat et attaque terroriste.
ÉTATS-UNIS - Le come-back le plus fracassant de l’histoire. Ce lundi 20 janvier, le républicain Donald Trump va être officiellement investi, quatre ans après avoir perdu l’élection présidentielle face à Joe Biden, une revanche qu’il savoure depuis trois mois. Mais à Washington, la capitale fédérale où se déroulent les festivités, le FBI est plus que jamais sur le qui-vive.
L’agent des services secrets Matt McCool a affirmé à la presse qu’en raison d’« un environnement plus menaçant », le « plan de sécurité (est) un peu plus solide » que pour les précédentes investitures. Il faut dire que la cérémonie où sont conviées des milliers de personnes - supporters trumpistes, chefs d’États étrangers, patrons de la tech, représentants politiques de haut rang... - se tient dans un contexte particulièrement tendu.
Difficile en effet de ne pas avoir à l’esprit l’assaut du Capitole le 6 janvier 2021, quand les partisans de Donald Trump chauffés à blanc ont voulu s’opposer à la certification des résultats de la présidentielle entérinant la victoire du démocrate Joe Biden. Cette année, rien de tout cela, et la procédure codifiée s’est déroulée tout à faire pacifiquement. Mais des manifestations sont tout de même organisées pour protester contre le retour du 45e président des États-Unis à la Maison Blanche.
Manifestations prévues, tentatives d’assassinat...
Samedi, des milliers de personnes étaient ainsi dans la rue pour participer à la « Marche du peuple », menée par plusieurs groupes de défense des droits civiques et de la justice sociale. La mobilisation faisait écho à la « Marche des femmes » du 21 janvier 2017, au lendemain de la première investiture de Donald Trump. Une autre manifestation est prévue ce lundi, mais de moindre ampleur.
Les forces de l’ordre veilleront à ce que les gens puissent « manifester et se rassembler de manière pacifique », a indiqué à la presse la maire démocrate de Washington, Muriel Bowser. Mais « la violence, la destruction et les comportements illégaux ne seront pas tolérés », a-t-elle prévenu.
L’inquiétude du FBI et des services secrets ne s’arrête pas à ces protestations. La campagne présidentielle a été particulièrement violente verbalement entre Donald Trump et Joe Biden puis Kamala Harris, mais aussi physiquement. Le magnat de l’immobilier a échappé de peu à une tentative d’assassinat en plein meeting à Butler, en Pennsylvanie, mi-juillet. Puis quelques semaines plus tard, un individu muni d’une arme a été arrêté près d’un parcours de golf où le désormais 47e président américain jouait.
La crainte du « loup solitaire »
À cela s’ajoutent les deux attaques au Nouvel An. D’abord celle terroriste de la Nouvelle-Orléans qui a fait 15 morts, dont le suspect abattu par la police après avoir foncé sur la foule avec sa voiture. Puis celle à Las Vegas devant un hôtel Trump, avec l’explosion d’un Cybertruck Tesla, la marque d’Elon Musk très proche du nouveau président.
Conséquence, la capitale fédérale connaît un déploiement de sécurité sans précédent. Quelque 25 000 policiers et militaires sont mobilisés, des snipers seront postés sur les toits, des drones vont voler, et surtout, une impressionnante barrière de 48 kilomètres de long et 2 mètres de haut a été érigée.
2 Commentaires
Participer à la Discussion