La justice française a confirmé mardi la fermeture administrative pour six mois de la grande mosquée de Pantin (Seine-Saint-Denis), accusée par le gouvernement d’avoir contribué à la campagne contre Samuel Paty sur les réseaux sociaux avant l’assassinat de ce professeur de collège à la suite de la présentation de caricatures de Mahomet en classe.
“Le tribunal administratif de Montreuil vient de confirmer la fermeture administrative de la mosquée de Pantin”, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, sur Twitter.
Les autorités reprochent notamment à cette mosquée le partage sur son compte Facebook de la vidéo dans laquelle Brahim C., père d’une des élèves de Samuel Paty, appelait “tous les musulmans” à faire pression sur l’enseignant et le collège du Bois d’Aulne, dont il donnait l’adresse, pour dénoncer son comportement et obtenir son renvoi.
Samuel Paty a été décapité le 16 octobre par un jeune islamiste présumé d’origine tchétchène, quelques jours après avoir montré des caricatures de Mahomet publiées par Charlie Hebdo lors d’un cours d’éducation morale et civique, une initiative à l’origine d’une campagne hostile sur les réseaux sociaux via notamment cette vidéo sur Facebook.
L’avocat de la Fédération musulmane de Pantin, William Bourdon, a annoncé sur BFM TV qu’il allait contester la décision du tribunal administratif devant le Conseil d’Etat.
Rédaction de Paris
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