Le ministre mexicain des Affaires étrangères a déclaré dimanche que le Mexique était disposé à offrir l’asile au contesté président bolivien Evo Morales, qui a annoncé dans la journée qu’il allait démissionner après que l’armée lui a recommandé de quitter le pouvoir et sous la pression de la rue.
Evo Morales est contesté depuis le 20 octobre, date de l’élection présidentielle dont il a été déclaré vainqueur par la commission électorale mais dont la sincérité est jugée viciée par l’opposition.
De vastes manifestations ont débuté dans la capitale bolivienne La Paz lorsque le Tribunal électoral suprême (TSE) a interrompu la publication des projections au soir du scrutin, quand un second tour semblait se profiler entre le président sortant et Carlos Mesa, son plus proche adversaire.
Le chef de la diplomatie mexicaine Marcelo Ebrard a déclaré que son pays “reconnaissait l’attitude responsable du président de Bolivie, Evo Morales, qui a préféré démissionner plutôt que d’exposer son peuple à la violence”.
S’exprimant sur Twitter, il a ajouté que le Mexique avait reçu 20 représentants et parlementaires boliviens à sa résidence de La Paz.
Marcelo Ebrard avait auparavant critiqué ce qu’il a qualifié d’opération militaire en cours en Bolivie, soulignant qu’il ne devait pas y avoir de “coup d’Etat”.
A Caracas, le président vénézuélien Nicolas Maduro a dénoncé un “putsch” contre son allié socialiste et a appelé leurs partenaires à travers le monde à se “mobiliser” pour protéger Morales.
Sharay Angulo, Angus Berwick à Caracas; Jean Terzian pour le service français
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