Alors que la jeune activiste pour le climat Greta Thunberg avait la faveur des pronostics, le Nobel de la paix a finalement été décerné vendredi au Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, artisan d’une réconciliation spectaculaire entre son pays et l’Erythrée voisine.
“Abiy Ahmed a oeuvré pour la paix et la réconciliation en Éthiopie.
Il a engendré des changements positifs pour l’Éthiopie et l’Érythrée (...) et est récompensé pour ses efforts en faveur de la coopération internationale”, a déclaré la présidente du comité Nobel norvégien, Berit Reiss-Andersen.
“Nous espérons que le prix Nobel va encourager l’action du Premier ministre. Son action n’est pas encore finie; il est au début de ses efforts et nous pensons, au sein du comité Nobel, que le moment est venu de reconnaître son action et de l’encourager”, a ajouté Mme Reiss-Andersen.
Le prix vise également à “reconnaître tous les acteurs oeuvrant à la paix et la réconciliation en Éthiopie et dans les régions d’Afrique de l’Est et du Nord-Est”, a également noté la présidente.
Le comité norvégien souligne en particulier le rôle du président érythréen Issaias Afeworki. “La paix ne découle pas des actions d’un seul acteur. Lorsque le Premier ministre Abiy a tendu sa main, le président Afwerki l’a saisie et a contribué à formaliser le processus de paix entre les deux pays”, indique-t-il.
Pas de Nobel pour Greta Thunberg
Pas moins de 301 personnalités et organisations étaient en lice. Comme chaque année, les projections allaient bon train avant l’annonce du prix Nobel. Etaient notamment citées la jeune militante suédoise Greta Thunberg ainsi qu’une organisation oeuvrant pour la liberté de l’information ou pour les réfugiés.
Seul Nobel décerné à Oslo, le prix de la paix a été décerné l’an dernier au médecin congolais Denis Mukwege et à la Yazidie Nadia Murad, ex-esclave des djihadistes devenue militante, pour leur lutte contre les violences sexuelles.
Lundi, le Nobel de médecine a sacré deux Américains William Kaelin et Gregg Semenza, ainsi que du Britannique Peter Ratcliffe, auteurs de découvertes sur l’adaptation des cellules au manque d’oxygène qui ouvrent des perspectives prometteuses dans le traitement du cancer et de l’anémie.
Le prix de physique est allé mardi au Canado-Américain James Peebles, qui a mis ses pas dans ceux d’Einstein pour éclairer les origines de l’univers, et les Suisses Michel Mayor et Didier Queloz qui, les premiers, ont révélé l’existence d’une planète en dehors du système solaire.
Mercredi, le prix de chimie a récompensé trois pères des batteries au lithium-ion -l’Américain John Goodenough, le Britannique Stanley Whittingham et le Japonais Akira Yoshino - présentes dans de nombreuses technologies (téléphones et ordinateurs portables, voitures électriques...) du quotidien.
Une médaille, un diplôme et 830.000 euros
Jeudi, le Nobel de littérature a récompensé la Polonaise Olga Tokarczuk au titre de l’année 2018 et pour 2019 l’Autrichien Peter Handke, personnage controversé à cause de ses positions pro-serbes pendant la guerre en ex-Yougoslavie. Enferrée dans un scandale #MeToo, l’Académie suédoise avait décidé de reporter d’un an le Nobel de littérature 2018. Le prix d’économie clôturera la saison lundi.
Les lauréats reçoivent un chèque de 9 millions de couronnes (830.000 euros), à se partager le cas échéant entre récipiendaires d’un même prix, ainsi qu’une médaille d’or et un diplôme.
Le prix leur sera formellement remis le 10 décembre, date-anniversaire de la mort de son fondateur, l’industriel et philanthrope suédois Alfred Nobel (1833-1896).
4 Commentaires
Peace Unity And Developmdnt
En Octobre, 2019 (15:25 PM)Fonza
En Octobre, 2019 (15:32 PM)Vive l'afrique
Hé!
En Octobre, 2019 (02:07 AM)Participer à la Discussion