Le pape François a reçu vendredi matin au Vatican le cardinal Philippe Barbarin, suscitant les critiques de victimes, quatre jours après avoir apporté son soutien au prélat français accusé de ne pas avoir dénoncé des affaires de pédophilie en France.
"Il y a eu un rendez-vous, quelque chose de normal", a déclaré le porte-parole du Vatican, Federico Lombardi.
Dans un entretien publié mardi par le journal français La Croix, le pontife argentin avait pris fermement la défense de l'archevêque de Lyon (centre-est), en estimant que sa démission avant l'issue d'un hypothétique procès serait "un contresens".
Selon le père Lombardi, l'entrevue devait porter sur la crise qui secoue l'Eglise de France mais aussi sur des sujets plus pastoraux, comme la préparation du pèlerinage des gens de la rue en novembre à Rome, à l'occasion du Jubilé de la miséricorde, et d'un autre pèlerinage de 300 élus de la région Rhône-Alpes.
"On aurait aimé être reçus à la place du cardinal Barbarin, on constate une fois de plus que les victimes sont laissées de côté", a critiqué Bertrand Virieux, l'un des co-fondateurs de l'association lyonnaise "La Parole Libérée".
L'association avait écrit au pape en mars pour solliciter une audience privée. "On n'a jamais reçu de réponse officielle alors qu'on aurait aimé lui expliquer notre vision de l'affaire", a-t-il regretté Bertrand Virieux.
Le cardinal Barbarin est visé par deux enquêtes préliminaires pour "non dénonciation" d'agressions sexuelles commises sur de jeunes scouts entre 1986 et 1991 par un prêtre du diocèse de Lyon, Bernard Preynat.
0 Commentaires
Participer à la Discussion