Dakar fait envie. Malgré le contexte de crise mondiale, la capitale du Sénégal initie de grands projets de développement. Le pays n’a pas la richesse de la Côte d’Ivoire. Le Sénégal possède, il est vrai, la troisième économie de la sous- région ouest- africaine après le Nigéria et la Côte d'Ivoire. Mais, comparé aux autres pays du continent africain, le Sénégal est très pauvre en ressources naturelles, ses principales recettes provenant de la pêche et du tourisme. C’est ce pays, qui est en train de construire des ponts et des voies qui feraient pâlir n’importe quel autre pays. C’est tout à l’honneur des dirigeants du pays. Il est évident que seuls les grands hommes entreprennent les grandes choses.
L’équipe du président Abdoulaye Wade fait de la recherche de la paix, l’argument central de la cohésion nationale. Le conflit en Casamance est sur le point de s’éteindre définitivement. A l’opposé, un pays comme la Côte d’Ivoire perd du temps dans des querelles d’identité. Le pouvoir d’Abidjan laisse dans un profond sommeil l’économie. Pourtant, le pays est doté de tous les avantages aussi bien en ce qui concerne les ressources de l’agriculture que celles du sous-sol. Comment peut-on rester face à l’essor amorcé par le Sénégal sans ressentir un profond regret de voir que tous les dirigeants africains ne font pas du développement de leurs pays une priorité ? Le cas ivoirien, nous l’avons dit, est édifiant. Sous les premiers présidents, ce pays, qui, il faut le dire a connu des difficultés, avait réussi à fonder son développement sur le climat de paix qui y avait toujours prévalu. Mais depuis ces dernières années, la Côte d’Ivoire dépense ses énergies à rester dans le starting-block. Certaines personnes tirent certainement profit de cette situation pour qu’elle soit entretenue aussi longtemps.
Le Patriote No. 2209 du Samedi 10 Fevrier 2007
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