Samedi soir, la police libanaise a usé de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc dans le centre de Beyrouth pour disperser des manifestants rassemblés près du Parlement, blessant des dizaines de personnes.
Au Liban, les manifestants continuent de mettre la pression sur le pouvoir. Des heurts ont opposé samedi soir 14 décembre, dans le centre de Beyrouth, des manifestants antipouvoir à la police libanaise, qui a tiré des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc pour disperser les contestataires rassemblés près du Parlement. Selon un nouveau bilan, des dizaines de personnes ont été blessées.
Déjà dans l'après-midi, la police antiémeute avait tiré des gaz lacrymogènes dans le centre de la capitale pour disperser des dizaines de jeunes, cette fois hostiles au mouvement de contestation, qui avaient lancé des pierres et des pétards sur les forces de sécurité, d'après un photographe de l'AFP.
Ces dernières semaines, les accrochages se sont multipliés lors des manifestations de la contestation, qui accuse la classe politique de corruption et d'incompétence depuis le 17 octobre.
Samedi soir, les heurts ont éclaté à l'entrée d'une avenue menant au Parlement et bloquée par les forces de sécurité.
Les manifestants, qui réclament un gouvernement de technocrates et d'indépendants, ont scandé des slogans dénonçant les politiciens, notamment le chef du Parlement, Nabih Berri, ou le chef du gouvernement démissionnaire, Saad Hariri, deux jours avant les consultations parlementaires devant permettre de nommer un nouveau Premier ministre.
Les protestataires ont tenté de forcer le barrage à l'entrée de l'avenue, mais la police a chargé pour les éloigner, avant de tirer des gaz lacrymogènes et de frapper à coups de matraque certains d'entre eux, selon des images retransmises en direct par la chaîne de télévision locale LBC.
Les accrochages se sont poursuivis sur la place des Martyrs, épicentre de la contestation, puis sur un pont du centre-ville, selon un photographe de l'AFP, qui a rapporté des tirs de balles en caoutchouc des forces de sécurité et des jets de pierre des manifestants.
"Colère incontrôlable"
La Croix-Rouge libanaise a transporté 15 blessés vers des hôpitaux et soigné 37 personnes sur place, selon un nouveau bilan communiqué à l'AFP par un responsable de l'organisation, Rodney Eid.
L'organisation avait rapporté samedi soir des cas d'évanouissement, des blessés souffrant de difficultés respiratoires et d'autres touchés par des jets de pierres. Les blessés étaient des civils mais aussi des membres des forces de sécurité.
De son côté, la défense civile libanaise a annoncé samedi soir sur Twitter avoir "transporté 36 blessés vers des hôpitaux", tandis que 54 personnes ont été soignées sur place.
Cette semaine, l'armée et la police ont déjà eu recours à la force à plusieurs reprises pour disperser des contestataires.
Plus tôt samedi, des jeunes hostiles à la contestation, venus d'un quartier central de Beyrouth considéré comme un bastion des partis chiites Hezbollah et Amal, ont tenté d'investir des tentes de manifestants aux abords de la place des Martyrs.
Sous la pression de la rue, le Premier ministre Saad Hariri a démissionné le 29 octobre. Les principaux partis du pays n'ont pas réussi à s'entendre sur un successeur et la formation du nouveau cabinet pourrait s'éterniser, dans un pays au bord de l'effondrement économique.
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