Hery Rajaonarimampianina, démocratiquement élu après presque cinq ans
d'un régime de « transition », était le candidat soutenu par le
président sortant, Andry Rajoelina. Il s'est fait, samedi, le champion
de l'unité nationale, annonçant une politique de la main tendue au camp
de l'ex-président Marc Ravalomanana, renversé par Rajoelina en 2009.
Présent
à la cérémonie, son adversaire, Robinson Jean Louis a promis une
opposition exemplaire. « Cette fois-ci, l'opposition sera capable de
conseiller l'Etat » au lieu de « s'opposer toujours, perturber et
descendre dans la rue », a-t-il dit.
La directrice de la Banque
mondiale à Madagascar, Haleh Bridi, s'est dite « très encouragée par le
discours du nouveau président ». « C'est un discours absolument
fabuleux, plein d'espoir », a également salué la ministre de la
francophonie française, Yamina Benguigui.
AFFRONTEMENT PAR CANDIDATS INTERPOSÉS
Le
processus électoral, qui s'est déroulé dans le calme, était considéré
comme l'indispensable premier pas pour sortir de la grave crise
politique, économique et sociale qui a profondément appauvri Madagascar,
mise au ban des nations depuis près de cinq ans.
La Banque
mondiale relève que la croissance du pays a été nulle sur la période de
2009-2013, alors qu'elle était de 5 % en moyenne sous Marc Ravalomanana,
avant la crise financière mondiale. La population continuant à
augmenter, le revenu par habitant est retombé à son niveau de 2001, et
plus de 92 % des Malgaches vivent désormais avec moins de 2 dollars par
jour.
La communauté internationale, qui se dit prête à aider à
nouveau la Grande Ile quand le processus de retour à l'ordre
constitutionnel sera achevé, avait empêché MM. Rajoelina et Ravalomanana
de se présenter directement à la présidentielle, craignant des
troubles.
Les deux principaux protagonistes de la crise malgache
depuis 2009 se sont donc affrontés par candidats interposés, l'ancien
ministre des finances Hery Rajaonarimampianina pour l'un, l'ancien
ministre de la santé Robinson Jean Louis pour l'autre.
Hery
Rajaonarimampianina, un ancien comptable de 55 ans, l'a emporté au
second tour avec 53,5 % des voix. Il a été accusé par ses adversaires
d'avoir couvert les trafics du régime de transition (bois de rose,
pierres précieuses, etc.), ce qu'il a toujours nié.
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3 Commentaires
Xxl
En Janvier, 2014 (13:50 PM)Rabekoto
En Janvier, 2014 (15:22 PM)qui l a nommee avec des fraudes massives
la preuve la poulation tananarivienne avait boude les gradins ou se déroulait cette investiture n est meme pas rempli
meme la France n a envoye qu une senegalaise a la place de Fabius
attend le retour de marc RAVALOMANANA au pays bientôt vous allez avoir une surrise enorme car 99 pour cent de la population malagasy sont derriere lui
Fama
En Janvier, 2014 (14:13 PM)Participer à la Discussion