La manifestation contre la loi Travail a rassemblé jeudi entre 14.000 et 15.000 manifestants à Paris, un défilé émaillé de heurts au cours desquels "300 manifestants cagoulés" s'en sont pris aux forces de l'ordre, a affirmé la préfecture de police.
Deux policiers ont été blessés durant ces affrontements au niveau du pont d'Austerlitz, dont un grièvement qui a été hospitalisé. Cinq personnes ont été interpellées à cette occasion, selon la préfecture, qui n'était pas en mesure dans l'immédiat de préciser le nombre total d'interpellations. Selon la CGT, le défilé parisien a rassemblé 60.000 personnes. Des heurts avaient repris vers 18H00 sur la place de la Nation bouclée par les forces de l'ordre, a constaté l'AFP.
En déplacement à Lyon, Bernard Cazeneuve a demandé aux organisateurs des manifestations de condamner avec la même fermeté que le gouvernement les actes de cette "poignée de casseurs". L'Unef, principal syndicat étudiant, a de son côté dénoncé un "usage disproportionné de la force" de la part des policiers.
A Nantes, Rennes ou Lyon, des heurts ont éclaté entre manifestants et forces de l'ordre, en marge des défilés rassemblant salariés, étudiants et lycéens, pour la quatrième journée à l'appel des sept syndicats de salariés et de jeunesse mobilisés contre le texte.
A Rennes, un jeune de 20 ans a été blessé à la tête par "un tir de projectile", selon la préfecture d'Ille-et-Vilaine, qui n'a donné aucun détail sur la gravité de ses blessures.
A Toulouse, ce sont deux policiers qui ont été légèrement blessés par des "jets de projectiles nourris" venant de manifestants aux visages dissimulés, selon la police. "Pour des raisons de sécurité, on a dû dissoudre la manifestation à mi-parcours", a indiqué la CGT, faisant état de 12.000 manifestants dans la ville rose (4.000 selon la police).
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