Le président iranien Hassan Rohani a jugé "insensé" aujourd'hui un appel lancé par les Etats-Unis à des négociations alors que ce pays va imposer dans le même temps des sanctions économiques à l'Iran.
"Associer des négociations à des sanctions c'est insensé. Ils imposent des sanctions aux enfants iraniens, aux malades et à la nation", a lancé le dirigeant iranien lors d'un entretien télévisé. Et d'accuser Washington de mener une "guerre psychologique contre la nation iranienne et provoquer des dissensions" parmi les Iraniens.,
Le président iranien rejette l'appel lancé par Donald Trump «ouvert» à un nouvel accord nucléaire tout en confirmant la réimposition de sanctions économiques contre Téhéran, qu'il accuse de déstabiliser le Proche-Orient.
"Si vous êtes un ennemi et que vous poignardez quelqu'un avec un couteau, et qu'ensuite vous dites que vous voulez des négociations, la première chose à faire c'est d'enlever le couteau", a-t-il ajouté. Le président iranien a précisé que son pays "avait toujours fait bon accueil à des négociations", mais que les Etats-Unis devaient d'abord prouver leur bonne foi. "Comment peuvent-ils montrer qu'ils sont dignes de confiance? En revenant au JCPOA", a-t-il indiqué, en référence au plan d'action global conjoint, le nom officiel de l'accord sur le nucléaire iranien conclu en 2015 et dont les Etats-Unis se sont unilatéralement retirés en mai.
Washington dit vouloir exercer une "pression maximale" sur l'Iran à travers de nouvelles sanctions mises en place à partir du 7 août et au mois de novembre. Mais à plusieurs reprises le président américain Donald Trump a laissé la porte ouverte à des pourparlers. "Au moment où nous maintenons notre pression économique maximum sur le régime iranien, je reste ouvert à un accord plus global qui concernerait l'ensemble de ses activités néfastes, y compris son programme balistique et son soutien au terrorisme", a-t-il indiqué aujourd'hui dans un communiqué.
La première vague de sanctions américaines, qui prend effet demain à 04H01 GMT, comprendra des blocages sur les transactions financières et les importations de matières premières, ainsi que des mesures pénalisantes sur les achats dans le secteur automobile et l'aviation commerciale.
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