Un petit village des sans-papiers est né au cœur de la capitale française. Les locaux de l'ancienne Caisse primaire d'assurance maladie(Cpam) situé au 14, rue Baudelique dans le 18ème arrondissement de Paris, sont devenus aujourd’hui « le ministère de la régularisation des sans-papiers » à l'image du ministère de l'immigration et de l'identité nationale.
Le 9e collectif des sans-papiers de Paris avait occupé les locaux de la bourse du travail au 3, rue du château d'eau dans le 9e arrondissement de Paris depuis un an et demi .Plus de 2000 travailleurs sans-papiers de 19 nationalités différentes, voulaient alerter l'opinion publique au sujet des rafles que subissent quotidiennement les travailleurs sans-papiers. Le collectif délocalisait à la bourse de travail après un an d'occupation, ils ont érigé les anciens locaux de la caisse primaire d'assurance maladie(Cpam) dans le 18ème arrondissement de paris comme: leur ministère de la régularisation pour tous. Depuis cet été les locaux de la Cpam, vastes de 4000 à 4500 m2, hébergent de façon symbolique ce fameux ministère dirigé par le malien Anssoumane Cissokho (Eric Besson local) dont le but est : d’unifier tous les collectifs des sans-papiers, et d'en faire un lieu emblématique de la lutte de régularisation globale des sans-papiers.
Le ministère de l'immigration et de l'identité nationale maintient toujours la politique de régularisation cas par cas avec des quotas au mépris de la libre circulation des personnes garantie par la constitution française .Depuis l’occupation des lieux , sauf 200 personnes ont pu obtenir leurs papiers malgré la détermination des occupants .Chaque mercredi, les sans-papiers manifestent dans les rues du 18ème arrondissement pour faire des quêtes, vendre des cartes postales et des chemises avec effigies des sans- papiers pour avoir de quoi manger car ils n'ont aucune subvention autre que le soutien des associations caritatives.
Photo : Djiby Diaby, le chargé de la communication du collectif
Le samedi 10 octobre 2009, une grande manifestation est prévue avec la coordination 75 qui regroupe les sans-papiers turcs et kurdes et le collectif 92 des sans- papiers de Nanterre, à la place bastille à Paris. Djiby Diaby, le chargé de la communication du collectif est un sénégalais sans- papiers, arrivé en France depuis 1999, il fustige les critères définies par les lois françaises pour obtenir les papiers: il faut d’abord avoir une durée de dix ans dans le territoire français, vie privée et famille, étrangers malades ou article 40 régularisation par l'emploi. Parmi les sans-papiers beaucoup ne remplissent pas ces conditions.
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