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Le Collectif Non à l'Amnistie (CNA) a exprimé son indignation face à l'annonce du gouvernement d'opter pour une abrogation partielle de la loi d'amnistie adoptée le 6 mars 2023. Dans un communiqué rendu public, l’entité estime que cette décision constitue une justice à deux vitesses et remet en cause l’égalité des citoyens devant la loi. En effet, rappelle l’entité, “le régime en place avait fait de l'abrogation totale de cette loi une promesse électorale ferme, avant de finalement opter pour une suppression partielle. Il a failli à son engagement envers le peuple sénégalais et n'a cessé de clamer son opposition à cette loi et avait fait de son abrogation une promesse ferme de campagne. Or, aujourd'hui, il ne parle plus que d'une abrogation partielle. Une telle manœuvre s'apparente à une auto-amnistie, rompant ainsi l'égalité devant la justice", dénonce le collectif.
Par ailleurs, il souligne que les événements survenus entre 2021 et 2024 ont profondément marqué le pays et que toute tentative d'abrogation partielle de la loi bafoue les principes fondamentaux du droit international, notamment les conventions contre la torture et les crimes de masse. Et de s'interroger: “pourquoi cette précipitation à l'intrumentaliser pour protéger certains tout en exposant d'autres ?”
Dans la même dynamique, “Saer Mangane, porte-parole du collectif, accuse le gouvernement de chercher à protéger certains acteurs tout en exposant d'autres à des poursuites ciblées. Le Collectif Non à l'Amnistie (CNA), qui défend le droit des Sénégalais à être égaux devant la justice et à être indemnisés à la hauteur des dommages subis, dénonce la volonté du régime de soumettre certains citoyens à la justice de manière discriminatoire tout en épargnant volontairement d'autres, alors qu'ils étaient tous visés par les mêmes événements couverts par la loi d'amnistie”.
Face à cette situation, le CNA appelle l'opinion publique nationale, les Nations-Unies et les organisations internationales de défense des droits humains à se mobiliser contre ce qu’il considère comme une manipulation de la justice et une violation du principe d’égalité devant la loi.
2 Commentaires
Kiry
il y a 1 jour (01:26 AM)Participer à la Discussion