L’accusé Cheikh Diawo, qui avait bénéficié de liberté provisoire un an après la commission en octobre 2000 d’un meurtre sur son cousin Mamadou Sow, a été condamné, mardi, à cinq ans de travaux forcés, par la Cour d’assises de Kaolack.
Le recours examiné par la Cour d’appel a été fatal à Cheikh Diawo qui va ainsi purgé cinq ans de travaux forcés après 12 années de liberté provisoire.
La Cour d'appel a requalifié en meurtre les faits initialement considérés comme coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
Cheikh Diawo doit également payer à la maman de la victime trois millions pour dommages et intérêts.
L’accusé était âgé de 22 ans à l’époque des faits. Il avait été arrêté par les gendarmes de Mbirkilane le 22 octobre 2000 pour avoir porté des coups de coupe-coupe sur son cousin Mamadou Sow.
Sa victime avait succombé de ses blessures sur le crane, la tempe et la main lors de son transfert sur l’hôpital régional El hadji Ibrahima Niasse de Kaolack.
Les deux protagonistes avaient prolongé sur des champs du village de Mbande Peulh (Mbirkilane) avec des armes blanches leur dispute survenue lors d’un match de football vieux d’un mois.
Le duel a été fatal à Mamadou Sow qui a reçu des coups de machette sur la tête, la tempe et la main, contrairement à Cheikh Diawo qui a eu une blessure légère sur l’oreille.
L’intention d’homicide est établie et l'accusé ne peut nullement bénéficié d’une excuse de provocation encore moins de la légitime défense, a relevé l’avocat général Théophile Turpin.
Il a requis une peine de 10 ans de travaux forcés contre Cheikh Diawo. Par contre, ce dernier soutient n’avoir donné qu’un seul coup de coupe-coupe contrairement aux conclusions du médecin légiste.
Toute la vérité n’est pas dite dans ce dossier et ceux qui ont défilé devant la barre de la Cour d’assises semblent être animés d’un esprit de vengeance, a soutenu l’avocate Monique Nina Sambou.
Elle a relevé la sensibilité des faits originellement qualifiés de coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
"Mon client, qui a tapé aveuglément sans viser une partie quelconque du corps de la victime, doit bénéficier de l’excuse de provocation et de la légitime défense car ayant été le premier à recevoir un coup de son vis-à-vis avant de s’emparer du coupe-coupe incriminé", a dit Me Sambou.
A l’instar de son confrère Oumar Diop, Me Sambou a demandé une application extrêmement bienveillante de la loi pénale en son encontre.
PON/SAB
1 Commentaires
Qspo
En Mars, 2013 (19:44 PM)QUELLE JUSTICE!
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