Le procès du maire de Dakar et Cie se poursuit. Me Doudou Ndoye a soulevé un lot d'exceptions devant, selon lui, mener à la reconnaissance de la nullité de la procédure. À son avis, ce procès a un fondement illégal. Il a d'emblée exprimé son sentiment d'être "un peu gêné et un peu fatigué". Fatigué, selon lui, par la durée de ce procès. "Nous aurions aimé connaitre le temps de ce procès", dit-il.
Parlant de Mme Traoré et certains de ses co-prévenus, il déclare qu'ils devaient comparaitre libres. "Ils devaient être libérés d'office. Notre constitution fait du pouvoir judiciaire le gardien des droits et libertés. Et notre Code pénal condamne toute personne, qu'elle soit juge, procureur ou autre, pour le délit de détention illégale, lorsqu'elle aura gardé une personne en détention. Cela est une détention illégale et injuste. Le Code pénal nous astreint au respect de la loi. Ils (Mme Traoré et Cie) ne doivent pas encore passer un seul jour en prison. Sinon ce serait une détention illégale. Je vous invite à résister. Voici une première exception qui ne regarde pas seulement Mme Traoré. Mais tous ses autres co-prévenus", plaide Me Doudou Ndoye.
L'avocat ajoute que dans la précipitation de vouloir juger Khalifa Sall, la justice a failli en refusant de procéder à toutes les mesures demandées par les avocats. "Ils (les juges) ont oublié de veiller au respect des règles exigées par la loi elle-même. Aucune information n'a été adressée à Me Doudou Ndoye, avocat de Mme Traoré, l'informant de son intention de produire l'ordonnance de renvoi ! Ce qui est sanctionné par une nullité de la procédure. L'ordonnance de renvoi a été rendue avec l'irrespect des normes édictées par la procédure. L'ordonnance n'est pas valable, elle doit être annulée. L'honneur de la justice, c'est de respecter la loi. La constitution dit que les juges ne sont soumis qu'à l'autorité de la loi. La loi qui organise la justice de notre pays vous dit que la justice est rendue au nom des sénégalais. Je suis là pour la loi. Je demande que le tribunal annule l'ordonnance de renvoi", plaide-t-il.
Parlant de Khalifa Sall, Me Doudou Ndoye estime qu'en sa qualité de député, il n'est pas, à l'état de la procédure, susceptible d'être présentée au tribunal correctionnel pour jugement. "L'étude des textes nous a permis de constater qu'il y a confusion. La constitution du Sénégal nous parle d'avantages donnés au député. Elle dit que le député ne peut pas être poursuivi ni recherché dans l'exercice de ses fonctions. Il bénéficie d'une immunité parlementaire. La Constitution ajoute qu'aucun membre du parlement ne peut être poursuivi pendant la session parlementaire. Nos ministres ont admis qu'il bénéficie de cette immunité. Ils ont reconnu qu'il en jouit. Du point de vue légal, il devait être libéré d'office à chaque fois qu'il y a session parlementaire. On a constaté qu'il y en a plusieurs et il n'a pas été libéré. Même pour la levée de son immunité parlementaire, il n'a pas été libéré. En violation de la constitution, rien de cela n'a été fait. Voilà un député qu'on a empêché, qui n'a pas siégé alors qu'on reconnait son immunité parlementaire. L'Assemblée nationale nous envoie dans le dossier un extrait du procès-verbal analytique de la séance plénière du samedi 25 novembre 2017. On ne peut pas lever l'immunité d'un député. L'immunité est absolue. L'Assemblée autorise les poursuites. On ne peut pas poursuivre un ministre pour un délit, sans l'autorisation du président de la République. Pour Khalifa Sall, aucune autorisation n'a été donnée pour qu'il soit poursuivi. Ce procès pêche. C'est la procédure qui est la loi. Toute condamnation qui sera prononcée sans respect de la procédure sera une condamnation anormale. C'est à cette marche normale que je vous invite", conclut-il.
13 Commentaires
Anonyme
En Janvier, 2018 (11:46 AM)Anonyme
En Janvier, 2018 (11:48 AM)Heuchy
En Janvier, 2018 (11:48 AM)dans le but supposé d'enrichissement personnel grâce au détournement de 500 000 euros d'argent de l’État.
Penelope Fillon aurait été employée par son mari en tant qu'assistante parlementaire durant près de huit ans de 1998 à 2002 quand son mari était député de la Sarthe.
Au fil des années, elle est plusieurs fois augmentée, jusqu'à ce que son salaire atteigne 7 900 euros mensuel brut. Au total, les sommes versées par le Parlement atteignent 500 000 euros.
Penelope Fillon n'aurait jamais exercé réellement cet emploi, qui serait donc fictif.
Dans un autre domaine, elle aurait aussi perçu 100 000 euros comme conseillère littéraire à la Revue des deux Mondes (appartenant à l'homme d'affaires Marc Ladreit de Lacharrière, ami de François Fillon) en ayant produit seulement trois notes de lecture.
François Fillon, candidat des Républicains à l'élection présidentielle a immédiatement réagi en se disant« scandalisé » et en dénonçant les « boules puantes ». Son entourage a également réfuté ces allégations, affirmant que Mme Fillon aurait « travaillé dans l'ombre ».
Bruno Le Maire et Jean-François Copés étaient d'ailleurs justifiés de la même façon lorsqu'ils avaient été pointés du doigt par Mediapart en 2013 et 2014.
Fillon avait fondé sa campagne des primaires sur la « probité », à l'opposé des nombreuses affaires qui ont touché l'ex-UMP, et des baisses de dépenses publiques, lui le pourfendeur de l’assistanat et qui veut mener une politique d’austérité, demandaient des efforts aux Français pour assurer le« redressement national ».
Rival à droite, Henri Guaino a ainsi ressorti une citation de François Fillon qui disait en octobre 2012 : « Il ne sert à rien de parler d'autorité quand on n'est pas soi-même irréprochable ».
Anonyme
En Janvier, 2018 (11:50 AM)Anonyme
En Janvier, 2018 (11:53 AM)Anonyme
En Janvier, 2018 (12:07 PM)Anonyme
En Janvier, 2018 (12:24 PM)Lamine Dieng
En Janvier, 2018 (13:06 PM)Anonyme
En Janvier, 2018 (13:12 PM)Anonyme
En Janvier, 2018 (00:50 AM)Anonyme
En Janvier, 2018 (07:53 AM)Anonyme
En Janvier, 2018 (08:09 AM)Anonyme L . A
En Février, 2018 (21:15 PM)Participer à la Discussion