Les perturbations notées dans le secteur de la justice et liées aux mouvements d’humeur du Syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust) n’ont pas laissé indifférent le président de la Ligue sénégalaise des droits de l’homme (Lsdh). Pour Me Assane Dioma Ndiaye, qui interpelle le président Macky Sall et la Chancellerie, il est grand temps de mettre un terme à ce bras de fer entre le Sytjust et l’Etat sénégalais.
«Aujourd’hui, au regard de la tension latente et qui commence à s’exacerber, nous tenons à attirer l’attention de la Chancellerie et de l’Etat de façon générale, sur la nécessité d’appliquer les accords qui ont déjà été actés. Parce qu’aujourd’hui, il y a des accords actés et dont nous-mêmes, société civile, avons été témoins et des acteurs avec le précédent ministre de la justice, Ismaila Madior Fall», plaide l’avocat.
«Il faut bien admettre que l’année est déjà bien perturbée par la pandémie de la Covid-19. Et depuis le mois de mars, on constate une paralysie du système judiciaire au Sénégal. Or, nous savons que la justice est le socle de la société. Si les décisions ne sont pas rendues, si elles ne sont pas exécutées, il va de soi que la société ne peut pas être stable», dit-il.
«Nous sommes alors dans une instabilité sociale et une tension extrêmement vive. Maintenant, si on doit ajouter à cela une grève avec des perturbations liées à l’insatisfaction d’acteurs aussi clés que les greffiers, qui sont l’épine dorsale de la chaîne judiciaire, parce que c’est eux qui tiennent les primitifs, qui rédigent les jugements, qui reçoivent les enrôlements, la situation risque d’être extrêmement grave», clame Me Ndiaye.
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