Dans un entretien accordé à nos confrères du quotidien national Le Soleil, la Directrice de la maison d'arrêt et de correction du Cap Manuel s'est exprimée sur les accusations de Mme Habré. Elle a tenu à apporter ses réponses. Nous vous en proposons quelques extraits.
"Nous savons que Hissène Habré est un ancien président. Qu'est ce que nous gagnerions en le privant de ses droits en durcissant ses conditions de détention? Le Sénégal est un pays de droit. Nous n'avons aucun intérêt à ternir notre image de marque."
"Nous sommes des légalistes et nous veillons quotidiennement au respect des Droits humains. Nous ne pouvons pas nous permettre, au 21ème siècle, avec les organismes de Droits humains, de priver un détenu de ses Droits. Si son épouse dit que nous le privons de soins, c'est faux."
"Si son épouse dit que nous le privons de soins, c'est faux", affirme Khadidiatou Faye qui est également revenue sur les péripéties de la supposée fracture de Habré avec force détails.
"Le jour de sa chute, sa deuxième épouse a passé la journée avec lui. Mais, il y a quelque chose de surprenant dans cette histoire. Comment un homme de 77 ans peut-il tomber dans les toilettes et se retrouver avec une fêlure à l'épaule?"
Fêlure à l'épaule
"Quand il y a eu la chute, nous l'avons amené d'abord à la clinique du Cap, mais l'appareil de radiographie ne fonctionnait pas. C'est à la clinique des Madeleines que nous l'avons finalement acheminé et il a été consulté par le Général Momar Sène. C'est un expert connu de tous."
"Il a décelé une fêlure et il lui a posé des attelles. Il a ensuite ordonné son retour à la prison, car son état de santé ne nécessitait pas un internement. Très insistante, Mme Habré revient quatre heures plus tard à la prison pour demander que nous ramenions son époux dans une clinique où le médecin de sa famille les attendait. Une requête à laquelle la Directrice de la prison n'a pas donné suite. Je lui ai dit que ce n'est pas à elle de décider de son extraction médicale."
"Hissène Habré devait revoir le Général médecin hier, mais elle s'y est opposée. Elle affirme qu'on leur impose le Général Momar Sène alors que le médecin de la famille est là. C'est l'administration pénitentiaire qui prend en charge tous les détenus malades. Mais, ils ont refusé cette prise en charge, arguant qu'ils n'ont pas confiance en elle."
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