La réunion du congrès du parlement
sénégalais, convoqué ce mercredi pour examiner la loi portant
suppression du Sénat, est à la Une des quotidiens dont certains
s’intéressent en même temps à des points de l’actualité relevant de
questions de gouvernance.
‘‘Les députés effacent les sénateurs’’
en adoptant, en deuxième lecture, le projet de loi portant suppression
du Sénat, annonce Sud Quotidien, avant de rappeler que les
parlementaires des deux chambres doivent se retrouver ce mercredi en
congrès, pour le ‘’vote définitif’’ dudit projet.
Ce faisant, la suppression du Sénat est ‘’en bonne voie’’, selon Direct
Info, qui signale que, dans ce cas, le président de l’Assemblée
nationale Moustapha Niasse ‘’devient la seconde personnalité de
l’Etat’’.
‘’Le président de la République et son potentiel successeur en cas de
vacance du pouvoir ne sont pas de la même formation politique. Ce qui
sonne comme une +cohabitation civilisée’’, écrit ce journal dans son
billet du jour.
‘’Macky maquille le PDS’’, souligne Rewmi à propos du même sujet. Selon
ce journal, 59 sénateurs, reçus nuitamment par le chef de l’Etat Macky
Sall, au palais de la République, ‘’acceptent de voter pour la
suppression du Sénat’’.
‘’La grande artillerie pour tuer le Sénat’’, relève également La
Tribune, notant cependant, dans son commentaire du jour, que ‘’la
mauvaise foi qui a toujours présidé à l’existence de l’institution est
encore de rigueur des deux côtés des protagonistes (..)’’.
‘’La majorité qui a voté en faveur de la suppression sait que de forts
courants la parcourent qui ne rêvaient que de sièges au sénat tandis que
l’opposition qui défend le maintien en vie de l’institution sait
qu’elle n’avait aucun intérêt à se risquer à des élections sénatoriales
qu’elle aurait perdues plus que largement’’, écrit la Tribune.
‘’Le combat de la revanche’’, affiche à ce sujet Walfadjri, selon qui
derrière le dossier de la suppression du Sénat, ‘’se joue, en réalité,
l’ultime combat entre deux gladiateurs de l’arène politique’’ que son le
chef de l’Etat Macky Sall et son prédécesseur Me Abdoulaye Wade.
‘’Si, comme il l’a avoué, off the records, de sa retraite de Versailles,
Wade tire les ficelles pour faire subir à Macky le pire des affronts,
ce dernier veut verser toutes ses forces dans la bataille pour le mettre
définitivement KO’’, écrit Walfadjri.
‘’Le PDS, avec sa majorité au Sénat, joue pour l’honneur. Pour cette
raison, ce devrait être, vu la forteresse de BBY, un congrès +sans+
débat. Pour une institution qui a occupé tous les débats depuis
l’annonce de sa suppression par le président Sall’’, analyse pour sa
part Le Quotidien.
‘’Si l’impossible ( ?) scénario venait à se produire, le président de
l’APR et son camp auraient l’excuse de la +bonne volonté+ et les
libéraux, frappés de circonstances aggravantes, après la peine que le
peuple leur a infligée aux dernières législatives. Les hommes de
Abdoulaye Wade pourront cependant, pavoiser pour avoir fait échouer
leurs adversaires. C’est tout l’enjeu du congrès’’, selon Le Quotidien.
L’As revient à la charge à propos de l’Agence de régulation des
télécommunications et des postes (ARTP) et parle des ‘’gros salaires’’
de cette entreprise qui nourrit la chronique depuis quelques semaines à
travers notamment des soupçons de mal gouvernance en son sein.
‘’Malgré l’annonce par le président de la République de plafonner les
salaires des directeurs d’entreprises nationales à 5 millions, la mesure
n’est toujours pas effective et peut-être ne le sera pas’’, notamment à
l’ARTP où le président du conseil de régulation et le directeur général
continuent de gagner ‘’toujours un salaire mensuel de 14 millions
(..)’’.
Comme si cela ne suffisait pas, le quotidien Enquête révèle que le PDG
de PTL Limited, Moustapha Yacine Guèye, inculpé notamment pour
détournement de deniers publics dans le cadre de l’affaire des appels
entrants, un dossier se rapportant à l’ARTP, a trouvé refuge à Dubaï.
Il avait obtenu la liberté provisoire en échange d’un chèque d’un
milliard de francs CFA mais celui-ci était sans provision. ‘‘Il faut
savoir que le patron de MTL a non seulement roulé dans la farine l’Etat
du Sénégal, mais que la justice ne peut rien faire contre lui’’, de
Dubaï où il se trouve, indique Enquête.
Le Populaire creuse le même sillon et rapporte, en citant Transparency
International, qu’en 12 années de pouvoir, ‘’2500 milliards (ont été)
perdus sous Wade’’, alors que Libération annonce que le président
mauritanien Mohammed Ould Abdel Aziz a réussi à réconcilier Macky Sall
et Yaya Jammeh.
Les relations entre le Sénégal et la Gambie sont subitement devenues
tendues après l’exécution de ressortissants sénégalais condamnés à mort à
Banjul. Dakar avait jugé inacceptables les conditions de ces exécutions
alors que d’autres Sénégalais, en attente dans les prisons gambiennes,
risquent le même sort.
BK/ASG
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