Les journalistes de Radio Sénégal se disent « dévalués » au profit de ceux de la télévision nationale. D’autres complaintes de même genre risquent d’être enregistrées dans les médias privés. Car, on suit plus les télévisions qu’on écoute les radios, qui rapportent moins de publicité. Cependant, ce n’est pas pour autant demain la « mort » des autres supports médiatiques.
Les groupes de presse vont vers des mutations profondes, ceux du public comme du privé. Exception faite des zones où l’on ne peut pas se brancher sur une télévision, les radios sont de plus en plus délaissées. Ainsi, à Dakar, on se rabat plus sur les petits écrans. De ce fait, Dunya de Ben Bass est, désormais, supplantée par la Rdv. De même, Walf Tv a noyé les radios du même groupe. Du côté de la Rfm, si le côté technique et la programmation, que déplore l’animateur Kouthia, sont résolus, Tfm prendra le dessus sur la Rfm ; qui restera quand même écoutée, du fait de ses talents et de leurs scoops. Ce n’est pas par hasard que Elhadj Ndiaye a choisi une télévision à la place d’une radio. Les télévisions sont plus prisées. L’engouement des populations pour des sports, comme la lutte et le football, et le théâtre y est pour quelque chose. Cependant de là à décréter la mort des radios, ce n’est pas demain la veille. On avait annoncé celle de la presse écrite, mais les publications fleurissent, comme des champignons après la pluie. C’est dire que la presse est à un tournant décisif. Ceux qui sont imaginatifs réussiront, quelque soient leurs supports, à s’aménager une place dans son espace. C’est donc la qualité et la créativité qui feront la différence, au Sénégal comme ailleurs.
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