Dans une lettre adressée, mercredi 23 juillet 2014, au Général Kanyama, Commissaire provincial de la Police Nationale Congolaise/ville de Kinshasa, Journaliste en danger (JED) lui a exprimé sa très grande colère à la suite de la descente punitive et cruelle d’un groupe d’éléments de la police spéciale de roulage dans les installations de Molière TV, chaîne privée émettant à Kinshasa, capitale de la RDC. Ces agents de l’ordre ont sauvagement tabassé les journalistes trouvés sur place avant de saccager et d’endommager plusieurs outils et matériels de travail de ce média.
Dans cette correspondance dont copies ont été également réservées aux autorités gouvernementales ainsi qu’à l’Auditeur général des Forces Armées de la RD Congo (FARDC), JED a demandé au responsable de la police nationale congolaise/ville de Kinshasa, de mener des enquêtes sérieuses afin de retrouver et de sanctionner conformément à la loi les auteurs de ces actes et de s’engager à repérer tous les dégâts commis par les hommes sous ses ordres.
Selon les informations recueillies par JED, Fabrice Yembo, Delo Demolo et Girèsse Mabiala, respectivement journaliste et cameramen de Molière TV, ont été copieusement tabassé, mardi 22 juillet 2014 vers 12 heures, par un groupe d’agents de la police de roulage venus du camp Lufungula, situé en face de cette chaîne de télévision.
Les journalistes étaient entrain d’interviewer un groupe de « taximen-moto » qui avaient effectué le déplacement vers Molière TV dans le but de dénoncer les tracasseries dont ils sont quotidiennement victimes de la part des certains agents de ce service spécial de la police. Pendant que les journalistes réalisaient leur reportage, une jeep de la police venu du camp Lufungula et remplie d’éléments de la police s’était dirigée vers les installations de Molière TV. Les agents de la police ont sauté directement sur les journalistes et ont procédé au passage à tabac des journalistes avant d’endommager leurs caméras. Deux d’entre eux ont été tirés dans les habits et conduits au camp Lufungula où ils ont été gardés pendant trois heures dans un bureau d’un capitaine de la police non autrement identifié avant leur libération. Girèsse Mabiala a, quant à lui, été pourchassé jusque dans la salle de réception de Molière TV où il sera de nouveau molesté. Sa caméra a été complètement cassée et ses habits déchirés. Les vitres de la salle de réception de ce média ont été cassées avant que ces assaillants en uniformes ne regagnent leur camp.
Dans cette lettre, JED a fermement condamné le traitement dégradant dont ont été victimes les journalistes de la part des agents de la police censés protéger et sécuriser les civils et leurs biens y compris les professionnels des médias dans l’exercice de leur profession.
0 Commentaires
Participer à la Discussion