La désinformation est un problème croissant. Elle est souvent exacerbée par les réseaux sociaux. Cette mauvaise diffusion des nouvelles affecte toutes les couches sociales, y compris les femmes journalistes. Ce qui constitue un défi majeur pour l'intégrité du journalisme et l'égalité des genres. Cette désinformation envers les femmes journalistes se manifeste par les stéréotypes sexistes qui les dépeignent comme moins compétentes ou moins objectives que leurs homologues masculins, par des attaques sur leur vie privée.
Ainsi, en prélude aux élections législatives, InfoElles, avec l’appui de l’ambassade de Suisse, a organisé un atelier de formation de deux jours pour combattre la désinformation qui vise les femmes journalistes tout en renforçant leur résilience face au phénomène.
«La désinformation, amplifiée par la rapidité des médias sociaux, engendre des stéréotypes sexistes qui dévaluent le travail et la compétence des femmes journalistes, les présentant souvent comme moins objectives ou moins compétentes que leurs collègues masculins. Ces attaques ne se contentent pas de nuire à leur réputation professionnelle ; elles portent atteinte à leur sécurité, tant en ligne que hors ligne. Il est de notre devoir de dénoncer ces injustices et de construire un environnement médiatique où chaque voix peut s'épanouir sans crainte ni préjugés », a déclaré la directrice exécutive d'InfoElles, hier, lors de la cérémonie d’ouverture. Ceci, en présence de l'ambassadeur de Suisse à Dakar, Andréa Semadeni.
Poursuivant, Alice Djba renseigne : «Nous avons l'opportunité de renforcer la résilience des femmes journalistes face à la désinformation, de leur fournir des outils concrets pour vérifier les faits et naviguer dans un paysage médiatique de plus en plus complexe. À l'approche des élections législatives, notre mission est plus que jamais d'assurer une information juste, équilibrée et respectueuse qui puisse contribuer à une presse libre et diversifiée. La voix des femmes journalistes doit résonner avec force et clarté, et c'est ensemble que nous réussirons à faire face à ces défis ».
À son tour, Andréa Semadeni a soutenu que la Suisse a commencé ce travail de lutte contre la désinformation ciblant les femmes dans beaucoup de pays. «Cet atelier ne traite pas seulement d'un sujet d'actualité et avec lequel on a tous un peu de peine à lutter. Il intervient aussi dans un moment de campagne électorale ici au Sénégal, mais il n'est pas lié à la campagne électorale. Il peut intervenir à n'importe quel moment. Ce qui est nouveau et ce qui est beau, je trouve, c'est que cela donne un espace aux journalistes femmes pour qu'elles essayent de trouver ce qui est spécifique à leurs conditions de femmes et à leurs professions de journalistes », a-t-il fait savoir.
L’ambassadeur espère que cette formation, qui a pris fin ce mercredi, permettra aux femmes «de ne pas se laisser abattre». « Ce n'est pas cela qui doit vous arrêter dans vos rêves professionnels, mais aussi dans votre activité et votre mission d'informations », a-t-il lancé aux participantes composées, entre autres, de spécialistes en politique, des patronnes de rédaction et des médias.
InfoElles est une plateforme qui promeut les actions des femmes et des filles.
1 Commentaires
Gherté
En Novembre, 2024 (21:14 PM)-
qu'entends- tu par "oreilles"?
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Signalier
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En Novembre, 2024 (21:42 PM)Participer à la Discussion