
"Le monstre se réfugie derrière l’impôt". C'est le titre de la dernière contribution de Thierno Bocoum qui, après son post polémique de ce lundi, est revenu à la charge. Réagissant à la journée sans presse décrétée, ce 13 août, l'ancien parlementaire révèle que "sur les 40 milliards de FCfa de dettes fiscales des entreprises de presse, 33 milliards sont dus par la RTS, Le Soleil et l’APS".
M. Bocoum a, de ce fait, plaidé pour un accompagnement en vue de sauvegarder les intérêts des travailleurs des médias ainsi que la viabilité des entreprises de presse. Voici l'intégralité de son post.
Tous les médias, publics et privés, ont une mission de service public. Ils exercent une fonction de veille, de facilitation du débat public, de consolidation de la démocratie, d'éducation, d'information, de divertissement, etc.
Nos gouvernants actuels le savent certainement, mais ils ne parviennent pas à se départir de leurs réflexes d'inspecteurs des impôts. Or le bon réflexe, c'est de créer d'abord un environnement favorable à la viabilité des Médias. Alors seulement, on pourra parler d'impôts.
Cet environnement est vicié par un État mauvais payeur mais exigeant face à ses débiteurs.
Les conventions de certains médias avec des structures de l’Etat ont été arrêtées et les autorités actuelles refusent de payer les montants dus à certains médias et le verse dans l’énorme dette qu’elles doivent aux entreprises.
Parallèlement, le paiement des impôts est exigé avec des ATD ( L'Avis à Tiers Détenteur) sans tenir compte de l’environnement global des entreprises de presse qui traversent une crise sans précédent.
Sur les 40 milliards de FCFA de dettes fiscales des entreprises de presse, 33 milliards sont dus par la RTS, Le Soleil et l’APS. Ces médias publics doivent à l’Etat plus de 75% de la dette fiscale des médias. Et pourtant ils bénéficient de tous les privilèges de l’Etat par comparaison aux médias privés.
Ils sont financés par l’argent public et ont un avantage sur les conventions et les publicités. Malgré cela, ces médias sont en difficulté compte tenu de l’environnement de leur évolution.
Il est important de trouver des solutions pour redresser le secteur de la presse.
Ne penser qu’au paiement de l’impôt en grevant les maigres avoirs des entreprises de presse ne peut être une solution viable.
Oui pour le paiement de l’impôt mais dans le cadre d’une démarche d’accompagnement des entreprises de presse.
Un accompagnement qui doit sauvegarder les intérêts des travailleurs des médias ainsi que la viabilité des entreprises de presse.
Que l’Etat s’oriente sur les véritables problèmes d’un secteur dont le rôle de service public sans contrepartie financière de l’Etat est connu de tous.
Une bonne santé de la presse est le baromètre d’une démocratie viable.
En Australie, une loi a été votée pour obliger les géants de la tech à payer les médias et ainsi les aider à surmonter les difficultés du secteur.
En 2023, le ministère de la Culture de la France a versé 22,7 M€ à 374 titres de journaux dans le cadre des aides au pluralisme soit plus de 14 milliards de FCFA.
Ces aides « visent à garantir la diversité des médias, essentielle à un paysage médiatique libre et indépendant, constitué d'opinions et d'idées diverses. »
En Côte d’Ivoire, c’est en tout 1,588 milliard de F CFA que l'Agence de soutien et de développement des médias (ASDM) a octroyé en appui au titre de 2023 à plusieurs acteurs et entreprises des médias.
Au Sénégal, on met en demeure les médias et on bloque leurs comptes.
Tout porte à croire que cette pression fiscale accompagnée de mesures coercitives ne vise en réalité qu’à précipiter la chute de certains médias qui sont accusés d’avoir contribué à freiner un certain « projet » qui n’existe que de nom.
Une campagne de propagande sur les réseaux sociaux est organisée pour ne réduire le problème des médias qu’à une question de paiement d’impôt.
Si ce n’était que cela, pourquoi la rts, le soleil et l’aps qui bénéficient des privilèges de l’Etat se retrouvent dans des difficultés de paiements d’impôts ?
Une politique de pensée unique et de règlement de comptes s’installe de plus en plus dans notre pays.
Il est temps que tous les démocrates se donnent la main pour stopper le projet de liquidation de la liberté d’expression en général, de la liberté de la presse en particulier et du choix de la diversité.
La journée sans presse de ce mardi 13 Août est une tâche noire pour la démocratie sénégalaise.
Cette presse combattue et malmenée a le droit de se battre avec les moyens dont elle dispose.
Soutien total à la presse sénégalaise !
NB : Je mets en illustration un de mes posts en date du 4 mars 2021, montrant mon attachement indéfectible à la liberté de la presse.
Thierno Bocoum
Président AGIR
22 Commentaires
Jeanne
En Août, 2024 (11:01 AM)Reply_author
En Août, 2024 (11:37 AM)@ 11:37 Am
En Août, 2024 (11:58 AM)Yatt
En Août, 2024 (20:24 PM)Hâbleur devant l'éternel ce Bocoum : je vocifère donc je suis semble la finalité de sa misérable existence tout comme le cramé par ses brulants mensonge et l'ébouillanté par ses errements cognitifs.
Reply_author
En Août, 2024 (05:43 AM)Extrait Communiqué CDEPS :
Décisions issues de l’audience présidentielle
Trois mesures ont été prises par le président de la République en faveur des entreprises de presse : effacement de la dette fiscale ; annulation des redevances dues à l’ARTP ; réduction du montant mensuel des frais de diffusion des télévisions sur la TNT.
Le président de la République a promis en toute urgence de formaliser l’effacement fiscal qui fera l’objet d’un point à l’ordre du jour du Conseil des ministres de ce mercredi. L’effacement fiscal couvre toutes les périodes antérieures jusqu’au 31 décembre 2023 pour un montant global d’environ 13 milliards FCFA.
En plus de l’effacement fiscal, le président de la République va faire annuler toutes les redevances dues à l’ARTP par les entreprises audiovisuelles, pour un montant d’environ 25 milliards FCFA.
Troisième mesure décidée par le président de la République, la diminution drastique des frais de diffusion des télévisions sur la TNT. Les tarifs progressifs, négociés avec le CNRA et TDS-SA, devaient être à terme d’un montant de quatre (4) millions FCFA par mois, soit quarante-huit (48) millions FCFA par an. Le président de la République a fait baisser ce montant de manière substantielle pour un montant symbolique de cinq cent mille FCFA (500 000) par mois, soit six millions (6 000 000) l’an !
Poseidon Badji
En Août, 2024 (08:14 AM)Bocoum est en campagne anticipée pour la députation !
Lui
En Août, 2024 (11:15 AM)Reply_author
En Août, 2024 (11:41 AM)@ 11:41 Am
En Août, 2024 (12:03 PM)Donc pourquoi tu mens et tu inventes des discours imaginaires de pastef? Faut pas mentir toi aussi.
Laye
En Août, 2024 (11:16 AM)Reply_author
En Août, 2024 (11:42 AM)Donc qui connait pas les Sénégalais?
Les gens qui pensez ne jamais voir pastef au pouvoir ou les moutons de pastef qui ont qu élire leur candidat?
La presse PRIVE ne doit pas se comparer a la presse PUBLIQUE. Quand on est prive, on generate des revenues et fait des profits en monetissant une valeur marchande. LE problee est que notre presse prive est finance par des homme d'affaire ou politiciens pour leur propre interet, pas avoir des revenues...
Toutes les entreprise privees doivent payer leur impots, presse ou vendeur de poulets ou ciment...
Reply_author
En Août, 2024 (12:59 PM)Même une partie de la dette a été partagé entre vous APR, lui même BOCOUM a eu la part du lion.
J'en sais.
Oussou Les Sous
En Août, 2024 (13:24 PM)Goudomp
En Août, 2024 (12:14 PM)tu es un mauvais perdant au lieu de demander au patron de presse de prendre leur courage en deux mains et aller négocier avec l'état sur comment chacun peut s'acquitter des son impôt dans un délai raisonnable , tu nous parle de France cote d'ivoire etc. tu penses qu'en France un médias peut rester pendant tout ce temps sans payer d'impôt au trésor Français et continuer à émettre . le président de la république à rappeler dans son entretien avec la presse à l'issue des 100 jours que les patrons de médias peuvent négocier aves les fisc pour une issue heureuse . fii gneup aye faye impot par A ou B .
Snoopy125
En Août, 2024 (12:14 PM)Quant à Thierno Bocoum, il fait pitié
Petit diaawandou à envoyer à Tigguéré
Observer
En Août, 2024 (09:23 AM)Les pastefiens sont des farceurs. Ils peuvent tout nier meme l evidence. Ils sont a l image de leur leaders ...fenn rek. Matin midi soir.
Observateur
En Août, 2024 (13:13 PM)Participer à la Discussion