Le débat sur le troisième mandat s’est encore invité sur les plateaux de la Rfm. Moussa Tine était lundi l’invité de Rfm-matin. Il estime qu’ « il ne faut pas que le Président de la République se présente comme un homme des reniements« .
Après Boun Dionne qui affirmait que « Macky et le Sénégal, c’est jusqu’en 2035 », c’était au tour de Mbaye Ndiaye de déclarer que « si on se réfère à la Constitution, ce deuxième mandat du Président Macky Sall constitue son premier par rapport à la limitation« , validant ainsi le troisième mandat du Président Macky Sall. Relançant ainsi le débat sur le troisième mandat qui a valu le limogeage de Sory Kaba et l’exclusion de Moustapha Diakhaté de l’Apr.
« Ce débat n’est pas nouveau« , a souligné le leader de l’alliance démocratique « Pencoo » qui rappelle qu’en 2012, on a assisté au même débat, « exactement avec les mêmes termes… »
Eviter le syndrome de 2012…
« C’est-à-dire qu’au delà même du débat technique, si la constitution a dit ceci ou cela, il s’est trouvé que la promesse de ceux qui avaient initié la réforme constitutionnel de 2016, lorsqu’ils en faisaient la propagande auprès des populations, avaient assuré à ces derniers que nul ne peut faire plus de deux mandats… Donc, revenir soulever ce débat fait désordre. Il faut rappeler qu’en 2012, ce genre de débat nous avait valu près de dix (10) morts… Donc, il est de la responsabilité du Président de la République de respecter sa promesse et mesurer les conséquences qui pourront en découler dans ce pays…« , prévient-il.
La promesse de Macky aux populations…
Pour lui, ce genre de débat n’a pas sa raison d’être parce qu’il décrédibilise les hommes politiques aux yeux des populations.
« Il ne faut pas que le Président de la République se présente comme un homme des reniements. Il fut le premier à assurer qu’il allait réduire son (premier) mandat de cinq (5) à sept (7) ans. Par la suite, il a fait une campagne (référendaire) en faisant savoir qu’il n’était plus possible de faire plus de deux mandats. Et même lorsqu’on a interpellé Ismaila Madior Fall, il a posé la question de savoir si les gens ne lisent pas les textes avant de répéter que ‘nul ne peut faire plus deux deux mandats consécutifs’…« , rappelle Moussa Tine.
Sur ce, le juriste estime que notre culture, nos valeurs ne nous permettent pas de revenir sur nos promesses…
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