Selon les dernières données de l'Institut national des statistiques et des études économiques (Insee), la France est donc techniquement en récession, le PIB s'étant déjà replié de 0,1 % au quatrième trimestre 2019.
L'activité a notamment été inférieure d'environ un tiers (-32 %) à la normale sur les quinze derniers jours de mars, selon l'évaluation de la Banque de France, issue d'une enquête réalisée auprès de 8 500 entreprises, réalisée du 27 mars au 3 avril.
Les capacités industrielles au plus basChute de l’activité dans la plupart des secteurs au mois de mars, perte d'environ 1/3 de l'activité de l'économie française, -6% de croissance au 1er trimestre : le point sur la conjoncture française à fin mars 2020.
— Banque de France (@banquedefrance) April 8, 2020
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Elle montre que l'utilisation des capacités industrielles a reculé en moyenne à un plus bas historique de 56 % en mars, contre 78 % le mois précédent, et a décliné à 41 % pour le secteur automobile.
Dans la lignée des estimations de l'Insee, la banque centrale française estime que chaque quinzaine de confinement entraîne un recul de 1,5 % du PIB sur un an. Mais elle prévient que ce chiffre "ne doit pas être extrapolé abusivement", l'intensité des effets du confinement pouvant évoluer à mesure qu'il s'allonge.
Commencé le 17 mars, le confinement des Français doit durer au moins jusqu'au 15 avril.
Échec d'une solution économique au sein de l'Eurogroupe
Par ailleurs, les ministres européens des Finances ne sont pas parvenus à s'entendre mercredi, après une nuit entière de discussions, sur une réponse économique commune face au coronavirus.
"Après seize heures de discussions, nous nous sommes rapprochés d'un accord, mais nous n'y sommes pas encore. J'ai suspendu l'Eurogroupe", qui continuera "demain, jeudi", a annoncé sur Twitter Mario Centeno, le président de l'Eurogroupe.
Face à la pandémie, la réponse européenne semblaient initialement remporter l'adhésion des ministres : jusqu'à 240 milliards d'euros de prêts du fonds de secours de la zone euro, un fonds de garantie pour les entreprises et un soutien au chômage partiel.
Mais les pays les plus affectés par le virus, en particulier l'Italie, mais aussi l’Espagne, la France, la Grèce, Malte, le Luxembourg et l’Irlande, continuent de réclamer, en plus, la création d'un instrument de dette commun, sous la forme d'euro-obligations ou "eurobonds", destiné à relancer l'économie sur le long terme, une fois la crise passée.
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