L’exclusion annoncée, ce mardi 21 janvier, de l’ancien député Moustapha Diakkhaté, des rangs de l’Apr, est une suite logique du bras de fer qui l’oppose au Président Sall. C’est du moins l’avis du journaliste et analyste politique, Assane Samb, qui pense que cette décision prouve le « degré très élevé de la personnalisation du parti».
Assane Samb fait comprendre que le problème n’est pas en réalité entre Moustapha Diakhaté et l’Apr, mais entre lui et le Président Macky Sall qui lui en voulait pour ses sorties, ses positions tranchées.
«Cela montre le degré très élevé de personnalisation de la gestion de l’Apr qui fonctionne selon les bons vouloirs de Macky Sall. Sa rupture avec l’Apr n’est rien d’autre que sa rupture avec le Président qui date depuis longtemps », a-t-il réagi dans un entretien avec Seneweb.
Samb note en effet qu’il s’est posé un problème de conflit de personnalités, d’incompatibilité d’humeur ayant abouti à des conséquences politiques sur leur compagnonnage.
«Les textes du parti ont été instrumentalisés pour exclure…»
«Mais, comme Moustapha Diakhaté est quelqu’un d'indépendant, qui a l’esprit libre, il a affiché et affirmé ses positions et son indépendance», a ajouté le journaliste qui rappelle dans la foulée que «les textes du parti ont été instrumentalisés dans un souci d’exclure quelqu’un qui a un problème avec le président du parti. Si vous n’êtes pas en phase avec Macky Sall, vous risquez gros dans ce parti».
Car jure-t-il, Moustapha Diakhaté, en ayant mis en place un courant, ne viole pas forcément l’article 25 du règlement intérieur de l’Apr. Car, pour Samb, «les courants sont consubstantiels au fonctionnement des partis».
Toutefois, prévient-il, le cas Moustapha Diakhaté n’est que l’arbre qui cache mal la forêt.
«La rebellion de Moustapha Diakhaté est symptomatique d’un malaise interne au niveau de l’Apr. C’est la face cachée de l’iceberg», soutient l’analyste politique. Selon qui, «à travers cette situation, il faut percevoir la position de beaucoup d’autres militants et de cadres de l’Apr. Seulement, beaucoup n’osent pas s’affirmer pour le moment parce qu’il y a des postes à préserver, des avantages en attendant. Mais, la guerre de succession est ouverte. Et ceux-là qui disent le contraire, sont déjà en position de guerre».
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