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Elle a capté l’attention du public. Représentante des élèves à la grande rencontre tripartite, ce 27 février, au Grand Théâtre Doudou Ndiaye Coumba Rose de Dakar, Awa Fall Kane a appelé à des réformes urgentes pour sauver l’éducation au Sénégal. Car, dit-elle, «l'école sénégalaise est en souffrance ».
« Elle souffre du manque d'infrastructures adéquates, d'équipements insuffisants, de classes surchargées où il devient difficile d'apprendre et d'enseigner. Elle souffre du manque de manuels scolaires, de laboratoires dignes de son nom, de bibliothèques là où elles existent encore. Elle souffre de l'angoisse de chaque rentrée scolaire où nous, élèves, ne savons pas si nous irons au bout de l'année scolaire sans interruption. Elle souffre, enfin, de ces grèves à répétition qui compromettent nos chances d'acquérir le savoir et la formation nécessaires pour bâtir notre avenir», a-t-elle listé devant le Premier ministre Ousmane Sonko et des membres du gouvernement, de syndicalistes, du patronat et de députés.
Avant de poursuivre : «Nous ne voulons plus être les étages de ces conflits. Nous ne voulons plus voir nos élèves scolaires amputés par des interdictions qui nous échappent. Nous comprenons les revendications des enseignants. Mais nous voulons apprendre. Nous rêvons d'une école stable où les enseignants sont présents et motivés, où nous pouvons nous concentrer sur nos études sans craindre une suspension de cours. »
Awa Fall Kane de soutenir davantage : «Nous ne voulons plus d'un système où la qualité de notre formation dépend de l'avouerie des grèves et des négociations. L'éducation est notre bien le plus précieux et ne peut plus être prise en otage. L'éducation n'est pas une dépense, c'est un investissement. »
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C’est un discours préparé par un adulte avec minutie
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