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Face à la presse, Thierno Alassane Sall a dénoncé la gestion actuelle du gouvernement, estimant que l'Exécutif se trouve dans une position délicate. Selon lui, le plan d’austérité, censé stabiliser les finances publiques, avait été perçu par une grande majorité comme une mesure impopulaire, intervenant à un moment où les Sénégalais attendaient des réformes plus justes et plus concrètes. Il a souligné que l’Agenda 2050, malgré les promesses affichées, n’avait pas apporté les solutions espérées. "De nombreuses pages de cet agenda sont restées vides pour les années à venir, ce qui traduit un manque de clarté et une certaine improvisation dans la gestion de notre avenir économique", a-t-il affirmé.
S’exprimant sur le dialogue social, il a regretté l'absence de consultation des principaux acteurs de la société dans l'élaboration des réformes, insistant sur le fait que "les syndicats et la société civile doivent être au cœur du processus décisionnel, car ce sont eux qui souffrent directement des conséquences de ces politiques inconsidérées". Il a estimé que les sacrifices imposés par le gouvernement étaient inéquitables. "Nous ne pouvons accepter que certains continuent à accumuler les privilèges pendant que d'autres supportent seuls le poids des réformes".
Il a également mis l’accent sur la nécessité d’une transparence accrue dans la gestion des finances publiques. Selon lui, chaque dépense devrait être justifiée et orientée vers l’intérêt général. "Nous devons revenir à une gouvernance rigoureuse et responsable où chaque centime dépensé est justifié", a-t-il insisté, avant d’ajouter que "la stabilité économique ne peut se construire sur des mesures d'austérité qui touchent les plus vulnérables, sans que les élites et ceux qui profitent du système ne contribuent de manière équitable".
Thierno Alassane Sall a averti que l'avenir du gouvernement de Sonko dépendrait de sa capacité à concilier réformes économiques et justice sociale. Il a souligné que la route serait semée d’embûches et que l’opinion publique observerait attentivement l’évolution de la situation. "Il est temps de prouver que nous sommes capables de concilier les impératifs économiques avec les attentes légitimes de la population", a-t-il déclaré.
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