Selon le média américain Politico, qui cite des sources du renseignement américain, l’ambassadrice américaine en Afrique du Sud Lana Marks, proche du président américain qui l’a nommée à son poste en janvier, serait menacée d’assassinat par l’Iran.
« Toute attaque par l’Iran (…) contre les États-Unis, provoquera une attaque contre l’Iran 1000 fois plus importante », a réagi Donald Trump le 15 septembre sur son compte Twitter.
Depuis la mort de Qassem Soleimani, tué par une frappe de drone américain à Bagdad le 3 janvier 2020, l’Iran menace régulièrement l’Amérique de représailles.
Responsable charismatique des opérations extérieures iraniennes, opérant notamment en Afghanistan, en Irak, en Syrie ou encore au Liban, Qassem Soleimani était devenu le visage de la politique régionale iranienne et le leader de facto des milices pro-iraniennes dans ces pays.
Tirs de roquette
Jusqu’alors, Téhéran a principalement menacé les intérêts américains en Irak, où les forces pro-iraniennes tiennent le haut du pavé. L’ambassade américaine à Bagdad est ainsi sporadiquement prise pour cible par des tirs de roquette, attaques auxquelles l’administration américaine a jusqu’ici essentiellement répondu en renforçant les sanctions économiques contre Téhéran.
Restent que les raisons qui pousseraient la République islamique à s’en prendre à Lana Marks demeurent obscures. Née en Afrique du Sud, l’Américaine, qui a été l’amie de l’ex-princesse de Galles Diana Spencer (décédée en 1997), était davantage connue pour sa marque de sacs à main éponyme que pour son parcours diplomatique, inexistant avant sa nomination en 2019.
"CETTE MENACE EST CONNUE DES AMÉRICAINS DEPUIS LE PRINTEMPS DERNIER"
Choisie personnellement par Donald Trump pour représenter les États-Unis en Afrique du Sud, c’est peut-être sa proximité avec le président américain qui en ferait une cible potentielle pour l’Iran.
Toujours selon Politico, cette menace est connue des Américains depuis le printemps dernier, et l’ambassade iranienne à Pretoria serait impliquée dans le projet de complot.
En 2015, le média qatari Al Jazeera avait révélé l’existence d’un complexe réseau d’hommes d’affaires, de sociétés-écrans et d’agents d’influence iraniens en Afrique du Sud. Pretoria a été approchée par des officiels iraniens pour contourner les sanctions.According to press reports, Iran may be planning an assassination, or other attack, against the United States in retaliation for the killing of terrorist leader Soleimani, which was carried out for his planning a future attack, murdering U.S. Troops, and the death & suffering...
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) September 15, 2020
Téhéran a ainsi lorgné les technologies de guidage des missiles développées par l’Afrique du Sud et les compétences sud-africaines en matière de surveillance électronique et de hacking. Sans grand succès, l’armée sud-africaine craignant qu’une telle coopération ne lui attire des sanctions américaines.
Ali Rabiei, le porte-parole du gouvernement iranien, a à son tour réagi au tweet de Donald Trump, qu’il a qualifié de « propagande », ajoutant que la mort de Qassem Soleimani constituait une « ignominie ».
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