Une enquête pour faire la lumière sur ce qui est arrivé au leader de Pastef, Ousmane Sonko. C’est ce que préconise l’enseignant en droit à l’université Cheikh Anta Diop, Ngouda Mboup.
«Ousmane Sonko a été malmené. On a tous vu les images et il a lui-même relaté les faits. Donc, je pense qu’il faut une enquête par rapport à ça», a déclaré Mouhamadou Ngouda Mboup au micro du "Jury du dimanche", ce 19 mars sur RFM.
D’après Ngouda Mboup, ce genre de situation ne devrait plus jamais arriver. D’où l’importance, selon lui, de «situer les responsabilités».
Allant plus loin, l’enseignant-chercheur estime que les autorités devraient avoir plus de considération pour le leader du Pastef, vu son statut. «Ousmane Sonko est un élu de la République. Il est maire de Ziguichor et on l’oublie souvent. Mais au-delà de ça, il a un statut qui est protégé par l’article 58 de la Constitution et le préambule qui parle d’un jeu démocratique loyal entre l’opposition et le pouvoir. Et, à ce niveau, je pense que notre tradition démocratique a, pendant longtemps, traité avec égard le chef de l’opposition».
Le constitutionnaliste considère, en effet, que le maire de Ziguinchor est devenu le chef de l’opposition de fait, après le ralliement d'Idrissa Seck au pouvoir. «En 2016, on est passé d’une conception arithmétique de l’opposition à une autre. Avant la révision constitutionnelle, on disait que l’opposition parlementaire est considérée comme celle qui est en face du gouvernement. Et le chef de l’opposition, c’est celui qui a la majorité à l’Assemblée nationale. À partir de 2016, on a enlevé la notion d’opposition parlementaire. Le référent est devenu l’élection présidentielle. Au sortir de l’élection présidentielle, je disais que c’était Idrissa Seck le chef de l’opposition. Il a rejoint le pouvoir alors que dans le préambule, il est dit que l’opposition dont on parle, c’est celle qui s’oppose à la politique du gouvernement. Et donc, aujourd’hui, Ousmane Sonko étant arrivé troisième à la dernière Présidentielle, il devient, de fait, le chef de l’opposition».
Toutefois, Ngouda Mboup admet qu’il existe un «vide juridique», car les textes ne prennent pas en compte ce genre de situation.
Revenant sur les scènes de violence notées dans le pays depuis jeudi dernier, Ngouda Mboup considère que les responsabilités sont partagées. «La liberté de déplacement est garantie par la Constitution. La police et la gendarmerie peuvent certes tracer un itinéraire à quelqu’un. Mais pourquoi le faire pour Ousmane Sonko et non pas pour les autres ?», s’interroge l’enseignant-chercheur en droit qui considère que les citoyens doivent être égaux devant la justice.
Pour dépasser cette situation, Mouhamadou Ngouda Mboup invite les deux parties au dialogue. «Même les pays qui sont en guerre ont été obligés, à un moment donné, de se retrouver autour d’une table et cela ne devrait pas être impossible au Sénégal».
6 Commentaires
Karim$
En Mars, 2023 (13:18 PM)Ndiago
En Mars, 2023 (14:58 PM)Ce voyou s'attaque à la dignité d'autres citoyens en les diffamant publiquement et lorsqu'on lui demande ses preuves , il appelle les déliquants, les marginaux , les aigris et les crève la faim à bruler le pays pour ne pas faire face à la justice .
TU es n'es plus objectif & credible!
Honte a toi!!!!
Lynx
En Mars, 2023 (15:05 PM)Participer à la Discussion