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Une avancée majeure pour les droits des personnes âgées se profile. Une nouvelle loi, en cours d’élaboration, vise à lutter contre toute forme de maltraitance, d’exclusion et de négligence dont elles peuvent être victimes. Dans cette perspective, le ministère de la Santé et de l’Action sociale (MSAS) a organisé, ce mercredi, un atelier de partage et de validation de la loi d’orientation relative à la promotion et la protection de ces personnes et ses textes d’application.
Des innovations ont été apportées par ce texte législatif. Il met en place un cadre juridique spécifique à la promotion et à la protection des droits des personnes âgées et vise à se conformer aux instruments juridiques internationaux et régionaux, ainsi qu'aux recommandations des Concertations nationales. En sus, la loi institutionnalise une Semaine nationale des personnes âgées et fixe les rôles et responsabilités des différents acteurs.
Insa Danfa, député : «Il est impératif que nous poursuivions nos engagements pour un avenir où les personnes âgées… »
Secrétaire général du MSAS, Serigne Mbaye explique : « Le texte que nous allons valider, en plus de renforcer l’arsenal de dispositions destinées à sanctionner toutes les atteintes et dérives inadmissibles dont les personnes âgées pourraient être victimes, peut être considérée comme une loi destinée à la protection et à la promotion des droits humains des personnes âgées. Les dispositions générales de cette loi précisent qu’elle a pour objet de fixer les règles et principes tendant à renforcer la protection des personnes âgées et à préserver leur dignité dans le cadre de la solidarité nationale, familiale et intergénérationnelle».
Cette nouvelle loi vient réaffirmer également que la protection et la préservation de la dignité des personnes âgées constituent une responsabilité qui incombe à la famille, à l’État, aux collectivités territoriales et au mouvement associatif à caractère social et humanitaire ainsi qu’à toute personne de droit public ou de droit privé susceptible d’apporter sa contribution en matière de protection et de prise en charge des personnes âgées.
Membre de la Commission Santé à l’Assemblée nationale, le député Insa Danfa espère que les travaux permettent non seulement d'identifier les enjeux, mais aussi de proposer des pistes d'action innovantes, pragmatiques et réalisables. « Il est impératif que nous poursuivions nos engagements pour un avenir où les personnes âgées sont non seulement protégées, mais aussi valorisées et pleinement intégrées dans la société », dit-il.
«Une urgence », selon le Président du Conseil national des aînés du Sénégal
Le président du Conseil national des aînés du Sénégal (Cnas), Mame Birame Faye souligne que l'initiative de tenir cet atelier n'est que justice sociale en faveur de la couche la plus vulnérable qui gère du reste plus de 50% des ménages au Sénégal.
« Cette couche joue, de surcroît, un rôle important dans nos communautés de base. Le cadre juridique pour la promotion et la protection des droits des personnes âgées correspond à un besoin, à une urgence, mais enfin à la préservation des bonnes pratiques culturelles sénégalaises et même africaines. « L'âge avancé interpelle toutes les catégories de la population, en particulier celles des tout-petits et des jeunes. Et, notre credo, c'est de bien vivre, de bien vivre ensemble dans la paix, dans l'épanouissement de chacun et de tous », indique-t-il.
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