Dans le cercle des savants de la Oumma islamique, il s’est taillé une réputation. Son amour pour les écrits coraniques, ses connaissances islamiques et sa pensée philosophique font de lui l’un des éminents érudits des fils de Baye Niass et de la communauté musulmane en général. Cheikh Mahi Ibrahima Niass est actuellement le nouveau Khalife général de la Fayda Tijaniya. Il succède à son frère Cheikh Ahmad Tidiane Ibrahima Niass, décédé dimanche dernier, à l’âge de 88 ans.
Cheikh Mahi Niass peut passer inaperçu. Mais derrière la simplicité de l’homme, se cachent beaucoup de mystères. Et selon certains témoignages de Cheikh de la Fayda, même son nom n’a pas été choisi par hasard par son père fondateur de la Fayda, Cheikh Ibrahima Niass.
‘’Mahi signifie celui qui efface les tâches. Son nom reflète les actions qu’il mène dans sa vie. On peut le comparer à une gomme qui efface les tâches noires’’, explique Cheikh Baye Fall, fils du fidèle disciple de Baye, Mame Ibrahima Fall et voisin du khalife.
Agé de 82 ans, Cheikh Mahi est le cinquième khalife de la Fayda et quatrième fils de Baye Niass à accéder au trône. A Médina Baye, il est décrit comme un brillant intellectuel. Un homme au savoir multidimensionnel et doté d’un esprit d’ouverture remarquable. ‘’Tout le monde reconnaît le savoir de Cheikh Mahi Niass. C’est un savant sur-dimensionné’’, témoigne Cheikh Baye Ady Niass, petit de Baye Niass.
Un philosophe pédagogue
Cheikh Mahi est un amoureux de la recherche du savoir, un homme très cultivé à la réflexion philosophique. Il a fait plusieurs pays, notamment la Libye, pour des études supérieures. Diplômé en théologie et en études islamiques, Cheikh Mahi est également réputé pour ses qualités à transmettre le savoir.
‘’Ce qu’il a, c’est que de la pédagogie. Il a une capacité extraordinaire à faire comprendre les choses aux gens avec une simplicité inexplicable’’, remarque Cheikh Baye Fall.
Le nouveau Khalife de la Fayda est également connu pour son franc-parler. Il a d’ailleurs fait parler de son caractère, mardi, lors d’une réunion avec certains jeunes de Médina. Il n’avait pas manqué l’occasion pour dénoncer l’attitude de certains jeunes.
‘’La discipline sera une sorte de contrat social entre le khalife que je suis et les jeunes disciples que vous êtes. Si vous vous illustrez de belle manière dans ce domaine, ce sera bénéfique pour tous. Au cas contraire, je risque de démissionner. De façon générale, il y a un manque de discipline notoire’’, disait-il à l’Aps.
Cheikh Mahi Niass, qui était jusque-là le directeur de l’Institut Islamique Elhadji Abdoulaye Niass de Kaolack, est aussi présenté comme un homme très généreux.
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