Ali ibn Abi Talib est le cousin germain du Prophète d’Allah. Son père, Abou Talib, était l’un des chefs les plus redoutés et les plus respectés, c’est le frère d’Abdallah, père de Mohammed, Prophète d’Allah. Il a toujours pris la défense de son neveu contre les Qureych, jusqu’à sa mort. Sa mère, Fatima Bent Assad Ben Hachim, lui a donné le nom de Haydara, le lion. Ce même nom attribué à son père, Abi Talib.
La maman d’Ali fut parmi les premières à se convertir à l’Islam et à émigrer à Médine pour rejoindre l’Envoyé d’Allah. L’Envoyé d’Allah dit à ses Compagnons, lorsqu’elle décéda : «Levez-vous pour ma mère!», en signe de considération et de déférence pour elle. La mère d’Ali adopta l’Envoyé d’Allah et prit bien soin de lui. Elle ne le différencia jamais de ses propres enfants. Le Messager d’Allah voyait en Fatima Bent Assad une seconde mère.
Après le mariage du Prophète d’Allah avec la mère des Croyants, Khadija, il prit Ali à sa charge. Il s’est converti à l’Islam un jour après la révélation, alors qu’il était âgé de neuf ans. Il a grandi dans la maison du Prophète (Psl) n’ayant jamais connu la vie païenne de ses ancêtres ni celle de ses contemporains. Elevé par le Messager d’Allah en personne, il ne l’a jamais quitté, vivant d’une façon permanente à ses côtés. L’Envoyé d’Allah l’aimait tellement qu’au mois de Ramadan, 19 mois exactement après l’Hégire, il lui donna en mariage sa fille bien-aimée, Fatima-Zahra. En dépit de son jeune âge, Ali a toujours été présent dans toutes les réunions secrètes que le Messager d’Allah tenait avec ses Compagnons de la première heure dans la maison d’Al Arqam.
Ali était de taille moyenne. On rapporte que lors d’un combat, il souleva un cavalier de dessus sa monture et le jeta à terre. C’était un sportif accompli. Il était d’un caractère plaisant, toujours aimable. Valeureux guerrier, sans peur et sans reproche, Ali fut présent dans toutes les expéditions conduites par le messager d’Allah, à l’exception de celle de Tabouk aux frontières de l’Arabie. Il fut investi d’une mission de confiance, celle de veiller sur la famille du Messager d’Allah et la sienne à Médine. Le Prophète d’Allah lui dit : « Est-ce que tu ne veux pas être pour moi, ce que Aaron était pour son frère Moïse ? Sachez qu’il n’y aura plus de Prophète après moi.» [rapporté par Ahmed et Tirmidhi]. Lorsque le Messager d’Allah lui ordonna de relever le défi des Qureych lors de la bataille de Badr, il s’exécuta, en tuant du premier coup son adversaire, l’homme qui haïssait le plus l’Envoyé d’Allah, Al Walid ben ‘Otba. Ali n’avait peur de rien, même pas de la mort. A la bataille d’Ouhoud, Ali, grâce à sa bravoure, protégea le Prophète d’Allah de sa personne. Il fut criblé de flèches ennemies. Il gisait avec plus de seize blessures sur son corps. Mouhammad (Psl) le surnomma «Abou Tourab», le père de la terre.
En matière de justice, il était la référence absolue. Le Calife Omar ben Al Khattab se référait à lui lors des cas très difficiles et litigieux. Il arriva à Omar d’adresser à Allah cette supplication : «Ô Allah ! fais en sorte que je ne sois pas confronté à un cas litigieux si Abou Al Hassan n’est pas présent.» [rapporté par Said ben Al Moussayb]. Lors de son califat, Omar ben AI Khattab disait : «Je jure par Allah que c’est toujours toi, ô Ali, qui me dis la vérité sur ce que je dois faire.» On rapporte qu’un jour, Omar fut confronté à un cas litigieux et difficile, en présence de Ali. Omar notifia un verdict erroné, Ali intervint et le corrigea. S’étant rendu compte de son erreur de jugement, Omar s’écria : «Si ce n’était l’intervention équitable de Ali, Omar aurait été perdu.»
L’instruction que le Messager d’Allah avait prodiguée à Ali lui a permis d’acquérir une immense érudition. Sa proximité avec l’Envoyé d’Allah lui a procuré une maîtrise et une certaine prépondérance dans son raisonnement. Il était très éloquent. Il a rapporté plus de cinq cent quatre-vingt dix-sept hadiths du messager d’Allah. Selon Abou Houreira, le Messager d’Allah a dit : «Je suis la citadelle de la Science, Ali en est la porte d’accès» [rapporté par Mouslim, Ibn Madja, AI Bazar et Tabarani]. Ali a dit: «Si vous interrogez le Saint Coran, il ne vous répondra pas. Mais je vais vous renseigner sur lui : il contient la science de l’avenir et les chroniques du passé. Il est la thérapie de vos maux et l’institution qui vous unit.» Ali Ben Abi Talib dit un jour à Koumil : «Koumil, le savoir est de loin préférable à l’argent. Car le savoir veille sur toi, mais par contre, tu veilles sur l’argent. Le savoir est un maître. L’argent est condamné, puisqu’il diminue à la dépense et le savoir augmente lorsqu’il est partagé.» Il disait également : «Le savant est mieux que le jeûneur, que l’homme qui prie et que le combattant dans la voie d’Allah. Lorsqu’un savant vient à mourir, une brèche se crée en Islam que ne peut colmater qu’un autre savant qui lui succédera.» Ali était un homme illustre, ses avis dans différents domaines tels que la jurisprudence, la Charia, la morale, le savoir-vivre, la doctrine, les belles lettres, ainsi que la politique, font autorité, à tel point qu’il était considéré comme le meilleur spécialiste des questions judiciaires. Aïcha, mère des Croyants, en parlant d’Ali ben Abi Talib, a dit : «Il est le plus savant et le plus instruit de la Sunna du Messager d’Allah.» [Rapporté par Al Hakim].
Lorsqu’il fut nommé Calife, il transféra sa capitale à Koufa (en Irak), les habitants lui proposèrent de s’installer dans le palais, il refusa le faste et préféra l’humilité pour se rapprocher davantage d’Allah, sans oublier les pauvres et les nécessiteux. Il était partout, surveillant l’éthique des Musulmans, la qualité des marchandises dans les marchés, veillant également à ce que les transactions se fassent selon les normes de la loi islamique et les droits des gens respectés. Le savoir d’Ali est légendaire, comme sa piété, sa bravoure et son éloquence. Il était tout simplement exceptionnel. L’imam Ahmed ben Hanbal disait de lui : «Aucun des Compagnons du Messager d’Allah n’a bénéficié des valeurs octroyées à Ali.» [rapporté par Al Hakim]. Et Omar ben Abdel Aziz d’ajouter : «Ali ben Abi Talib était l’homme qui avait totalement renoncé au monde d’ici-bas.» Le 19e Ramadan de la 41e année hégirienne, il fut assassiné, alors qu’il se rendait, sans armes, à la mosquée pour la prière du Sobh. Ali ben Abi Talib s’éteignit à la suite de ses blessures, quelques jours après l’attentat perpétré contre lui, le 23e jour du mois de Ramadan, à l’âge de soixante ans. La durée de son Califat fut de cinq ans et neuf mois. Qu’Allah bénisse Ali, Amine.
29ème nuit
Faire 6 «rakkas», soit 3 «sallamas». Dans chaque «rakka», réciter 1 fois la «Fatiha» et 10 fois «Khoulhouwa lahou ahad». Pour celui qui effectue cette prière, 70 000 édifices en diamant seront construits à son intention dans le Paradis. Telle sera sa récompense.
AL SAJIDINE
8 Commentaires
Gawlo
En Juillet, 2016 (14:39 PM)Anonyme
En Juillet, 2016 (15:23 PM)Serigne Khadime Guèye
En Juillet, 2016 (15:47 PM)Deug
En Juillet, 2016 (17:11 PM)Anonyme
En Juillet, 2016 (17:26 PM)Le hadith est sahih et vient de Al-Adab Al-Mufrad (955).
Le Claire
En Juillet, 2016 (22:13 PM)Imhotep -sn
En Juillet, 2016 (18:42 PM)Anonyme
En Juillet, 2016 (19:01 PM)Participer à la Discussion