Le départ en exil du fondateur du Mouridisme, Cheikhoul Khadim survenu un 18 Safar, dans le calendrier musulman, sera célébré demain mardi 1er janvier à Touba. En débarquant dans la ville sainte, on sent une grande effervescence avec l’arrivée en masse des talibés, mais aussi avec les khassaides (écrits de Serigne Bamba) diffusés de toutes parts. Les habitants de la cité mettent les bouchées doubles pour accueillir les talibés.
Au bout de ce petit matin qui mène à la capitale du Mouridisme, ces vaillants apprentis n’ont qu’un mot à la bouche : « ila Touba ! » (encore et toujours Touba). Tous les chemins mènent à la cité de Cheikh Ahmadou Bamba en cette fin d’année bien particulière à Dakar. Ici et là, des voitures se faufilent avec leurs chargements bien attachés. Sur le chemin, on alterne embouteillages et fluidité du trafic. Côté sécurité, les gendarmes sont très présents et demandent aux conducteurs de mettre la pédale douce. À Ndoulo, dernier village avant la ville sainte, les convois de charrettes sont visibles sur les pistes de la route nationale 1. Dessus, des sacs de foin sont empilés pour l’alimentation de ces bêtes durant le Magal. Par dizaine et venant de tous les villages environnants, ces charretiers assurent, durant la commémoration du 18 Safar, le transport dans la capitale du mouridisme. Un business très lucratif pour eux.
À côté de cet aspect économique, le Magal demeure aussi un rendez-vous de la foi et de la dévotion envers Serigne Touba. L’illustration en a été donnée par cette horde de disciples de Cheikh Ibra Fall, grand compagnon de Bamba, nattes sur la tête, la besace à portée de main et la foi inébranlable en bandoulière, qui marchent en psalmodiant des khassaïdes à la gloire de Cheick Ahmadou Bamba. Touba est là, mais pas comme on l’avait laissé il y a quelques jours car la ville est bruyante, animée par de grands sonos qui distillent à tout va des chants religieux. Petit à petit les embouteillages commencent à devenir interminables tandis que les moyens de transport déversent leurs contenus de talibés venus de tout le pays. La grande mosquée, le cimetière ainsi que les différentes demeures des chefs religieux sont pris d’assaut par des fidèles venus se recueillir aux différents mausolées des guides aujourd’hui rappelés à Dieu et recevoir les bénédictions de leur marabout.
À l’intérieur des maisons, rien n’est négligé pour accueillir les futurs hôtes. On restaure, on met une couche de peinture, on nettoie et on débarrasse les maisons des ordures, tandis que les véhicules de vidange font d’incessants allers-retours, pour déverser leur contenu tiré des fosses septiques. Tous veulent respecter la recommandation faite au mouride de réserve le plus grand accueil à ceux qui viennent pour commémorer ce départ d’exil. Par ailleurs, dans les salons de coiffure, des jeunes filles préparent leur grande toilette. Le Magal est aussi cette fête ou se faire belle est un impératif, car autrui sera là en grand nombre et il faut savoir se faire belle. Pour leur part, les commerçants ne chôment pas. Des foirails naissent aussi aux coins des quartiers pour proposer moutons, chameaux, brebis qui seront sacrifiés sous l’autel du « berndel » (réjouissance). Cet acte est un vœu de Serigne Touba qui a voulu que le Magal se passe chaque fois sous le triptyque : rendre grâce à Dieu, lire le coran, les khassaïdes et aussi préparer des réjouissances pour les hôtes.
4ème édition des grandes expositions sur le mouridisme : Les enseignements de Bamba revisités
Du 28 décembre au 3 janvier, le mouvement Hizbut Tarqiyyah, en collaboration avec le comité d’organisation du Grand Magal de Touba, tient sa 4ème exposition sur le mouridisme. Un moyen, selon les organisateurs, de magnifier l’œuvre de Serigne Touba.
Sur l’esplanade de la grande mosquée, lieu où se déroule l’exposition et sous une dizaine de tentes, le gouverneur Mouhamadou Moustapha Ndaw suit avec attention les explications du commissaire de l’exposition Mourtalla Sèye. Ces dernières tournent autour de Touba qui demeure une ville religieuse à fonctions multiples.
Mais également il était question de l’universalité de la mission de Cheikh Ahmadou Bamba. Des thématiques liées à la santé, à l’environnement, à l’énergie, à l’eau, à la mobilité urbaine sont aussi abordées par les exposants. À travers des allées très aérées, les visiteurs peuvent étoffer leurs connaissances sur le fondateur du mouridisme mais aussi le Matlaboul Fawzayni ou le pacte de l’habitat à Touba, édicté par Cheikh Ahmadou Bamba. Dans cette grande salle, bien entretenue du reste, on admire les photos d’archives, datant de 1963, de la grande mosquée et bien d’autres édifices qui, avec le temps, ont connu bien des métamorphoses. Outre l’histoire de la ville, le visiteur est informé sur les innombrables bienfaits promis aux habitants de la cité sainte.
Le travail des différents khalifes de Khadimou Rassoul, de Serigne Mouhamadou Moustapha Mbacké, à l’actuel Serigne Sidy Mokhtar Mbacké, en passant par les devanciers de ce dernier, ainsi que leur apport à la Mouridya, sont ainsi évoqués lors de ce vernissage. Pour le gouverneur de Diourbel Mouhamadou Moustapha Ndaw, il est important de montrer aux générations actuelles le travail de ces marabouts. Pour sa part, le responsable moral des Hizbut Tarqiyyah, Atou Diagne, a tiré un bilan positif des trois premières éditions, avant de faire comprendre que « là où il y a le rendez-vous de la culture et du savoir, c’est certains qu’à la longue, il y aura une amorce de développement ». Outre ce vernissage, il est prévu des conférences, des débats, un panel d’expertise sur la ville de Touba et sur l’universalité de la mission du Cheikh, ainsi que d’autres activités. Des échanges tourneront également autour des interrogations qui ont trait à « Touba, une ville religieuse à fonction plurielle, quels enjeux pour un développement durable à dimension locale, régionale et planétaire ? »
1.025 bœufs 40 chameaux à immoler :Les « Thiantacounes » honorent leur guide Cheikh Béthio Thioune
L’absence de Cheikh Béthio Thioune, cette année dans le Magal de Touba, ne semble pas avoir d’effet sur la détermination de ses talibés à perpétuer une vieille tradition qui consiste à immoler des milliers de bœufs au profit des hôtes.
« Poussez-vous ! Poussez-vous ! », entend-on subitement dire un bonhomme surexcité, le visage en sueur et un grand gourdin à la main. Un grand frémissement est ressenti dans le grand rassemblement des fidèles de Cheikh Béthio Thioune, massés devant la maison de Serigne Saliou Mbacké, en face de la grande mosquée de Touba. C’est la traditionnelle arrivée du troupeau de bœufs et de chameaux qui fait irruption dans la ville sainte, après avoir quitté Dahra Djolof. Les chameaux ouvrent le bal dans une grande course qu’ils engagent. Les curieux se précipitent pour leur céder le passage ou bien pour éviter leurs longues pattes. Cette meute des camélidés est ensuite suivie par des centaines, voire des milliers de bœufs. Serrés et apeurés par autant de monde venu contempler le spectacle, les bovidés s’emmêlent souvent les jambes et les cornes, mais les éleveurs parviennent toujours à les mettre sur le droit chemin. On signale que 1025 bœufs seront immolés cette année par les talibés de Béthio en guise d’actions de grâce pour le Magal.
Avec ce geste, les « thiantacounes » sont fiers d’eux-mêmes. Parce que la tradition est encore respectée. Pour agrémenter tout ce spectacle, ils entonnent des mélodies à la gloire de Serigne Saliou et de Cheikh Béthio. «Dieureudieufe Serigne Saliou ! Dieureudieufe Cheikh Béthio !», disent-ils en chœur. Même s’ils sont conscients qu’ils vont passer le Magal sans ce dernier, il n’en demeure pas moins que les talibés se disent sereins et imperturbables dans leur foi au mouridisme. « Nous sommes des mourides et des croyants.
Et nous allons perpétuer ce geste que nous indiquait toujours notre guide, et même plus que les années précédentes », souligne Serigne Saliou Thioune « Gueule Tapée », l’un des fils du Cheikh. Le nombre de bœufs de cette année dépasse celui de l’année dernière qui était de 1.000 têtes. « Certes, le Cheikh n’est pas cette année avec nous, mais nous sentons qu’il est toujours parmi nous. Rien que d’y penser, nous réconforte à fêter le Magal comme il se doit », ajoute-t-il, en présence de son frère, le député Khadim Thioune et les autres membres de sa famille. Le troupeau est ensuite conduit à Djanatou Mahwa, le fief des « thiantacounes ».
Envoyés spéciaux : Maguette NDONG, Amadou Maguette NDAW et Mamadou DIEYE (textes) Assane SOW (Photos)
La Senelec promet un Magal sans délestages
Plus d'un milliard de FCfa de l'Etat ont permis de palier le dysfonctionnement et les désagréments constatés sur l’approvisionnement de l’électricité les années précédentes. L’assurance a été donnée par Ibrahima Dièye, délégué des régions de Thiès et Diourbel qui nous a fait le point des actions engagées. Il promet un Magal sans délestage et même au-delà de la semaine qui suit le pèlerinage. C'est en tenant compte de l'immensité de la capitale du mouridisme, deuxième grande ville après Dakar, que des dispositions exceptionnelles ont été prises au plan technique. Il y a eu une prospection des lieux suivie de l'entretien des réseaux, la remise en état des lignes défectueuses et de nouvelles lignes installées dans les endroits dépourvus de lumière.
Ces travaux ont porté sur les basses tensions de 30 km entre Touba, Mbacké et Darou Salam Gawane où 5 postes de transformation sont installés. Une pointe de 32 Km est attendue en ce début d'année et va desservir des zones en énergie à travers une boucle du réseau MT et de 5 postes d'injonction, qui prend sa source à la sous station de 125/30 Kw de Touba. A cela s'ajoute l'amélioration des centrales de Sakai, Tobène, Mananta, Dakar et Kaone (Kaolack) avec des lignes haute tension allant de 60 à 225 Kw et le poste d'injonction de Thionakh, situé à Thiès, relié à celui de Malicounda, d'une puissance 90000 Kw qui ravitaille le département de Mbour. Le tout sur une distance globale de 225/30 Kw dont le coût des 60 Kw d'un montant de 600 millions de francs est pris en charge par le Fonds de préférence et la Senelec. La société d'électricité a mis en place un dispositif de surveillance, de contrôle et de sécurité avec la mobilisation de 100 agents. La tâche sera facilitée par un numéro vert qui sera rendu public, selon Ibrahima Dièye.
Ben CHEIKH
Au forail de Touba, c’est la bonne affaire pour les éleveurs
C’est comme si tous les éleveurs du Djolof et du Baol s’étaient donnés rendez-vous à Touba, en faisant du foirail une grande foire aux affaires. La plupart d’entre eux, sinon tous, se frottent les mains.
Serigne Mbacké Diouf a la mine joviale. Il a réalisé de bonnes affaires à deux jours de la célébration du grand Magal de Touba. Ce longiligne jeune homme, coiffé d’un bonnet « lafa » (chéchia), vient de conclure sa septième vente de chameau dans le foirail de Touba, situé sur la route menant à Khelcom.
Des 14 dromadaires qu’il avait amenés, il ne lui en reste que sept. « J’espère qu’avant la fin du Magal, je pourrais tout écouler », dit-il, tout en rendant grâce à Dieu. El hadji Diakhaté à qui il vient de vendre ne dit pas autre chose. « Nous sommes là pour respecter les recommandations de Serigne Touba qui nous avait conseillé de l’accompagner dans son action de grâce envers Dieu, en immolant des bêtes allant du poulet au chameau ». Au-delà du chameau qu’il a acheté à 370.000 FCfa, ce talibé mouride entend immoler des moutons, des chèvres pour passer un bon Magal. Dans cette frénésie d’achat de bœufs, de moutons et de chameaux, ce sont les éleveurs qui font la bonne affaire.
Originaire de Koungheul, Issa Thiam est satisfait du déroulement des ventes. La vingtaine de bœufs qu’il avait convoyés au foirail, il ne lui reste plus que sept bovidés, et les dix moutons de son troupeau sont tous achetés. La même satisfaction anime Adama Bâ qui n’avait que cinq bœufs sur le marché. Mais Aliou Kâ est le plus heureux de tous, puisqu’il ne lui reste qu’une seule bête qu’il tente d’écouler à 135.000 FCfa. Un de ses amis le taquine d’ailleurs pour avoir eu les poches pleines pendant cette édition 2012. Les poulets aussi s’arrachent à la pelle. Dame Guèye vient juste d’arriver avec une trentaine de poulets du pays et, aussitôt débarqué dans la ville, il se voit assailli par les frères Cheikh et Abdoulaye Bâ qui en achètent quatre à 3500 FCfa l’unité. À l’extérieur également, les voitures font d’incessants allers-retours pour décharger les bêtes dans les différents domiciles de la ville sainte.
Comme pour dire que les recommandations du Khadim Rassoul, en période de Magal, sont scrupuleusement respectées par les talibés mourides qui ne lésinent pas sur les moyens pour faire de ce jour un acte de réjouissance et une action de grâce. Lamine Diop est un charretier qui attend un éventuel client. « Cela ne saurait tarder », dit fièrement ce jeune homme, qui a fait la navette entre le foirail et la ville à raison de 5000 FCfa le déplacement.
Hausse vertigineuse des prix du transport
C’est demain que la communauté mouride célèbre la 118ème édition, qui marque le départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké au Gabon. Dans les gares routières de la capitale, c’est le branle-bas de combat pour ces nombreux fidèles voulant se rendre à Touba. Parce que simplement les prix ont été revus à la hausse par les transporteurs. Des prix loin d’être à la portée de certains fidèles qui n’ont fait que les dénoncer.
En cette période fiévreuse de Magal, tous les chemins mènent vers Touba. Cependant, ces trajets ne sont pas franchissables par certains talibés, du fait des prix exorbitants affichés par les conducteurs de véhicules de transport. Dimanche 30 décembre, 8h15mn, au garage du Rond point Colobane de Dakar, le climat frais nécessitait fortement une couverture chaude et ambiante pour y faire face.
Les cris d’un apprenti de car « Ndiaga Ndiaye », les deux mains dans la poche attirent notre attention : « Touba ! Touba ! Touba, 2.500 francs ». Interpellé, Modou Mbaye explique : « Nous avons augmenté le tarif. En temps normal, le prix varie entre 1500 et 2.000 francs Cfa ». Entouré de ses camarades, Modou se réjouit du fait que les clients viennent prendre place à l’intérieur de son véhicule.
À la gare routière de Pompiers, les va-et-vient des clients vous frappent aux yeux. Un méli-mélo indescriptible. « Le bus est déjà plein. Mais il faut débourser 4.000 francs Cfa », renseigne un chauffeur, la main posée sur le volant. Accro à la cigarette et habillé en bleu dégarni, notre interlocuteur renchérit : « s’il n’y a pas de Magal, le tarif est fixé à 2.500 F. Nous avons haussé les prix pour nous en sortir car nous revenons de Touba vide. Donc, il nous faut rattraper ce manque à gagner, surtout que côté carburant, nous en dépensons près de 100.000 F », ajoute-t-il, justifiant ainsi cette hausse des prix. Pour sa part, Moussa Cissé, 23 ans, est un apprenti qui cherche emploi désespérément. « Les chauffeurs sautent sur ces occasions pour augmenter les tarifs ». Pour lui, cette pratique n’est pas saine. « Les transporteurs doivent se concerter pour arrêter ce genre de pratique. Je ne me souviens pas avoir haussé le prix du transport, à la veille d’un Magal ».
Un des clients rencontrés a les nerfs tendus face à cette décision qu’il juge indélicate. « Se réclamer musulmans et hausser ainsi les prix, c’est à la limite ignoble », hurle presque Serigne Abdou Khadre Dieng, qui était à la recherche d’un taxi de sept places. Malheureusement, ces derniers ont pratiquement triplé le billet car le tarif initial de 3.500 francs est maintenu fixé à 7.000 F. Au garage de Serigne Mourtada Mbacké, sis aux Parcelles assainies, une dame implore : « par la grâce de Dieu, revoyez à la baisse vos tarifs, car vous n’aurez que votre dû ». Un autre renchérit : « C’est dur d’aller à Touba ».
Serigne Mansour Sy CISSE
Sécurité : Un millier de gendarmes déployé
Cette année, la gendarmerie a déployé un millier d’hommes pour la couverture sécuritaire du Grand Magal de Touba et la surveillance des principaux axes routiers menant vers à la ville sainte. Selon le Lieutenant-colonel Amacodou Fall, commandant de la légion Centre-Ouest et chef du Poste de commandement opérationnel (Pco), il y a, dans cet effectif, des officiers, des gradés, des gendarmes et des gendarmes auxiliaires. Sur le terrain, huit escadrons jalonnent sur le long des axes routiers et deux autres chargés de l’escorte de train avec une quinzaine de motos. Parmi les missions assignées aux hommes en bleu, figurent la prévention, le renseignement, la protection de pèlerins et de leurs biens, l’escorte de train etc.
Les femmes policières finalement admises à la mosquée
Lors des différentes réunions préparatoires, le comité d’organisation, par le truchement de Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadre, porte-parole du khalife général et président dudit comité, avait émis le vœu de ne pas voir de femmes policières dans l’enceinte de la mosquée. Mais lors d’une rencontre avec la presse, le marabout est revenu sur cette question car, de son point de vue, il y aura un rang pour les hommes et un autre pour les femmes.
Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadre demande à ce que les femmes policières puissent accéder à la mosquée afin d’aider les talibés mourides femmes pour qu’elles fassent leur ziarra dans les mausolées des khalifes.
transport
Les motos « Jakarta » interdites
Ceux qui seront tentés de venir à Touba par le biais des motos « Jakarta » devront déchanter. Elles font l’objet d’une interdiction systématique de la part des autorités. Car, sur les 20 décès enregistrés l’année dernière, lors du Magal, les 16 sont dus aux motos « Jakarta », selon la gendarmerie.
POUSSIERE : Les cache-nez ont la côte
Comme l’année dernière, la ville sainte est envahie par une couche de poussière, signe du mauvais temps qui y règne en cette période de Magal. Pour cette circonstance, la vente de cache-nez connait un boom extraordinaire dans les rues et ruelles de la ville sainte. Chacun essaie de s’en procurer afin de se prémunir de ce vent poussiéreux qui balaie le Baol actuellement. Les jeunes vendeurs font de bonnes affaires à 100 francs l’unité.
La ronde des politiques à Touba
Comme chaque Magal, c’est la ronde des leaders politiques et autres responsables venus faire leur ziarra auprès de la famille de Khadim Rassoul. Déjà, à la veille de la venue du chef de l’Etat Macky Sall, le président de l’Assemblée nationale Moustapha Niasse était de passage à la Résidence Khadim Rassoul. Ousmane Tanor Dieng, le Sg du Ps, a rencontré le porte-parole du khalife général des Mourides Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadre, en compagnie du ministre Aminata Mbengue Ndiaye et des responsables socialistes locaux.
Aïda Mbodj, la mairesse de Bambey, des libéraux, notamment Souleymane Ndéné Ndiaye, Oumar Sarr, Karim Wade et autres sont passés à la résidence. Idrissa Sek, l’édile de Thiès, s’est aussi entretenu avec Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadre.
Jamra invitée d’honneur de l’organisation Hizbut-Tarqiyyah
L’organisation islamique Jamra est l’invitée d’honneur de cette présente édition du Grand Magal de Touba. Selon un communiqué, une importante délégation, conduite par son président exécutif, Imam Massamba Diop, a été accueilli à l’entrée de la ville sainte de Touba, par le petit-fils de Serigne Mbacké Bousso, Abdou Ahad Bousso.
Selon le communiqué, la délégation a eut le privilège, en compagnie de Serigne Djily Mbacké, fils de l’actuel Khalife général des Mourides, de visiter la nouvelle « Résidence des Hôtes », construite par Serigne Moustapha Bara Falilou. « En raison des relations privilégiées qui ont toujours lié le défunt président-fondateur de l’Organisation islamique Jamra, le député Abdou Latif Guèye, et la Dahira Hizbut-Tarqiyyah, dirigée par Cheikh Atou Diagne, cette structure a réservé une place de choix dans son calendrier d’accueil à la délégation », poursuit le communiqué. Au cours d’une visite guidée, les membres de la délégation ont été impressionnés par la maîtrise des Nouvelles technologies de l’information et de la communication (Ntic) par les ingénieurs de Hizbut-Tarqiyyah. S’adressant à l’Imam Massamba Diop et à ses camarades, Cheikh Atou Diagne a indiqué toute l’orientation d’ Hizbut-Tarqiyyah qui « est d’utiliser les techniques les plus modernes de traitement et de diffusion de l’information, en parfaite conformité avec les enseignements de l’Islam ».
15 Commentaires
Veritable_histoire
En Décembre, 2012 (13:22 PM)Les guerriers thiedos qui étaient défaits par le colon trouvaient refuge chez les marabouts comme Serigne Touba et El.h.Malick etc… Ce regroupement d’ex-guerriers inquiéta le colonisateur qui craignant la résurgence des marabouts-guerriers (comme El H.Omar, Maba Diakhou etc…) envoyèrent des lettres d’avertissement aux marabouts. Pour le cas de Serigne Touba, lui-même transmit l’ordre à Cheikh Ibra Fall de chasser tous ces « daw lakhou ». Ce dernier n’en fit rien, car pour lui ces thiedos étaient une main-d’œuvre bon marché pour la production de l’arachide. Cet entêtement créa entre lui et Serigne Touba une tension (la même tension s’était répétée entre Baye Lahat et le khalif baye fall de son époque lorsqu’il tenta de leur ordonner de retourner aux préceptes de l’Islam…la réponse fut « mon père s’était comporté ainsi avec le sien »).
Toute l’explication de la permissivité dans le bayefallisme se trouve là. Ces thiedos fuyards chez cheikh Ibra Fall pouvaient continuer tranquillement leurs pratiques (femmes nombreuses, ne pas prier, ne pas jeuner, boire de l’alcool-ndiaroum lambaye, danser etc…etc…) il suffisait tout simplement qu’ils acceptèrent de s’adonner à la culture des champs. D’ ailleurs grâce à cela, Ibra Fall faisait partie des hommes les plus riches du pays….c’est cette tare congénitale du mouridisme qui continue jusqu’à présent avec la plus forte concentration au km2 de fumeurs de yambas, ivrognes, voleurs, agresseurs, dealers, prostituées etc….Sinon comment s’expliquer que Serigne Touba lui-même essayait de respecter les préceptes religieux jusqu’à se risquer à prier sur les vagues pour ne pas manquer l’heure de la prière (selon la légende) eut permis que certains parmi les siens bafouent 3 des 5 piliers ?
Les historiens ont surnommé Ibra Fall le saint-pierre de Bamba (comme pierre le fut pour Jésus pour le Christianisme) tout simplement parce que le mouridisme est apparu après Serigne Touba et est devenu hors la loi islamique du fait que le Baboul Mouridina (la porte d’entree du mouridisme), le talibe-model « KI LERAL YONBI », celui sans lequel Serigne Touba serait inconnu aujourd’hui, à l’opposé de son maitre qui devait être son modèle ne respecte pas les principes islamiques.
Ngor
En Décembre, 2012 (13:23 PM)Correctus
En Décembre, 2012 (13:30 PM)Présidnt
En Décembre, 2012 (13:42 PM)Girl_in_love
En Décembre, 2012 (13:44 PM)Serigne Bi
En Décembre, 2012 (14:05 PM)Reply_author
En Décembre, 2023 (15:22 PM)Penda Yeri
En Décembre, 2012 (14:13 PM)@magal7
En Décembre, 2012 (14:15 PM)Karim_
En Décembre, 2012 (14:26 PM)Kik90
En Décembre, 2012 (14:41 PM)Maatey
En Décembre, 2012 (14:53 PM)Touba est devenu l'épicentre de la fourberie au Sénégal. Je peine à comprendre comment cette petite bourgade à réussi à vassaliser le pouvoir? Le président de la République, les politiciens, les juges, les journalistes, tout le monde s'accroupit devant un soi-disant Gourou que personne n'a élu. Qui gouverne le Sénégal? Il es clair qu'aucune décision ne se prend dans ce payssans l'aval du Marabout de Touba. Nos politiques auraient dû au moins faire comme Senghor et Diouf qui ont courtisés les marabouts mais ont su garder une certaine distance afin de ne pas désacraliser leur fonction de Président. C'est honteux de voir une institution comme le Président de la République faire des courbettes devant une personne qui a tout juste hérité d'un pouvoir mythique. Voilà la vraie dévolution monarchique qui ne dit pas non nom. Et, si on amendait la constitution est on proclamait le maarabout de Touba, Roi du Sénégal? ce serait en cas plus constant à mon égard. Quel pays de bougres!!!!! En tout cas les MOURIDES ONT RÉUSSI UN SACRÉ COUP DE MARKETING! Soumettre tout un pays à son bon vouloir sans se faire élire...Quel coup de maître!!!
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En Décembre, 2012 (15:48 PM)M Faye
En Décembre, 2012 (16:45 PM)Serigne Bi
En Décembre, 2012 (16:59 PM)Sam
En Décembre, 2012 (18:32 PM)Participer à la Discussion