Pour déterminer rapidement le groupe sanguin et le rhésus d'un patient, des chercheurs chinois ont créé un dispositif peu coûteux et efficace : une bandelette de papier.
A, B, AB, O... Connaissez-vous votre groupe sanguin ? Oui ? Plus difficile : connaissez-vous votre rhésus ? Ces deux informations sont capitales lorsqu'il s'agit de réaliser une transfusion sanguine, par exemple en cas d' accident de la route .
Le problème c'est que, lorsqu'on ne sait pas, un test est nécessaire : celui-ci dure en moyenne 15 minutes, sans compter le délai nécessaire au transport de la poche. Un temps précieux, surtout en situation d'urgence...
Pour contourner le problème, des chercheurs de la Third Military Medical University (en Chine) ont développé un dispositif astucieux : une bandelette de papier capable de déterminer un groupe sanguin et un rhésus en 30 secondes seulement. Une innovation utile et peu coûteuse.
Fiable à 99,9 %
Comment ça marche ? À la surface de nos globules rouges, on trouve des « antigènes de groupes sanguins ». Sans entrer dans les détails, si on possède des antigènes A, notre groupe sanguin est A ; si on possède des antigènes B, on appartient au groupe B ; si on possède les deux, on appartient au groupe sanguin AB ; et si on n'a aucun des deux, on appartient au groupe O. Enfin, si comme 85 % de la population française on a (en plus) des antigènes D, notre rhésus est positif - négatif dans le cas contraire.
Testée sur 3350 échantillons sanguins, la bandelette de papier s'est révélée fiable à 99,9 %. Imprégné d' anticorps et de colorant, le dispositif réagit lorsqu'on y dépose une goutte de sang : en fonction du groupe sanguin et du rhésus, certaines zones se colorent en l'espace de seulement 30 secondes.
« Nous espérons notamment que notre invention servira dans les zones de conflit où il n'y a pas de laboratoires pour tester les groupes sanguins, explique Hong Zhang, auteur de ces travaux. Parfois, lorsque le personnel médical est dans le flou, on utilise du sang O puisqu'il s'agit d'un donneur universel. Néanmoins, les stocks sont limités, en particulier dans les pays en voie de développement. » Le dispositif devrait être disponible pour les établissements de santé d'ici 1 à 2 ans
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