Après le premier cas de Coronavirus confirmé, lundi dernier, un deuxième patient a été testé positif. Face à la panique qui gagne du terrain, le socio-anthropologue, Cheikh Ibrahima Niang donne quelques conseils pratiques. Il a travaillé en République démocratique du Congo sur la question Ebola.
« L’épidémie n’est pas une affaire de médecin simplement ni une affaire bio-médicale simplement. C’est une erreur de considérer l’épidémie sous l’angle strictement biomédical et épidémiologique. Il faudrait que les sciences sociales soient convoquées et que les communautés puissent construire des réponses à base communautaire. Les sociétés aussi doivent être impliquées », préconise-t-il.
Selon lui, la communication peut être un moyen d'éviter que la panique s’empare des populations.
« On ne peut pas apporter des solutions mécaniques et les imposer aux gens. Même si on pense que c’est dans leur intérêt. Ce que Ebola nous a appris, c’est si vous n’écoutez pas les communautés, vous ne faites que retenir cette panique. La panique est entretenue du fait qu’on ne parle pas. C’est le silence qui entretient la panique et c’est ce qui instaure l’instabilité génératrice des réactions de panique, de peur qui par ailleurs entretiennent les flambées épidémiques », a-t-il précisé sur Iradio.
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