La course mondiale pour trouver un vaccin contre le coronavirus est largement entamée. Les autorités américaines ont commencé lundi 16 mars la phase 1 d’un premier essai clinique d’un vaccin expérimental contre le Covid-19. Ce qui ne signifie pas, loin s'en faut, une mise en marché prochaine.
Ce vaccin expérimental est testé cliniquement à Seattle - l’une des plus villes des États-Unis les plus touchées par la pandémie - en un temps record : deux mois à peine après le début de son développement par une société de biotechnologie basée à Cambridge.
Cette firme americaine, Moderna Therapeutics, travaillait déjà sur des coronavirus similaires. Ses chercheurs ont créé ce vaccin sur ordinateur à partir du code génétique du Covid-19 publié mi-janvier par les autorités chinoises. Depuis lundi, les premières doses sont injectées sur des humains.
Mais attention prévient, Stéphane Bancel, le PDG français de Moderna Therapeutics, impossible d’espérer une commercialisation grand public du vaccin avant un an au plus tôt. « 12 à 18 mois serait un record mondial de plusieurs années. Chaque jour, chaque heure compte. »
Financé par l’État américain, cet essai doit durer six semaines, et est testé sur 45 volontaires. S’il s’avère efficace et sécurisé, le vaccin sera élargi dans une seconde phase au personnel hospitalier. « Ce qu'on essaie de faire, c'est de mettre le vaccin disponible pour le corps médical qui assume une tâche extraordinaire et qu'on veut protéger parce qu'il est énormément exposé au virus, souvent manque de matériel médical pour se protéger. On espère que le corps soignant, s'il le désire, puisse participer à ces études. »
Dans cette course mondiale au vaccin, une dizaine d’autres laboratoires rivalisent, comme l’Allemand CurVac déjà contacté par la Maison Blanche et qui espère lancer son premier test clinique mais pas avant juillet.
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