La région de Kaffrine a accueilli ,ce lundi, un comité régional de développement (Crd) portant sur la dissémination du Plan Stratégique de la Santé Reproductive, Maternelle, Néonatale, Infantile, des Adolescents et des Jeunes et de la Nutrition (SRMNIA-N) 2024-2028, ainsi que sur le plan d’action national budgétisé de Planification Familiale (Panbfp) 2024-2028.
Représentant le directeur régional de la santé de Kaffrine, Dr Ibrahima Diallo a souligné les progrès réalisés dans la région malgré les nombreux défis. « Nous avons noté qu'il y a beaucoup d'évolutions aussi bien pour la planification familiale que pour la santé de la mère, de l'enfant et la nutrition. La région de Kaffrine est venue de très loin parce qu'il y a eu beaucoup de difficultés », a-t-il indiqué. Il a toutefois précisé que des obstacles persistent, notamment l'implication des hommes dans la planification familiale. « Le défi majeur est l'implication des hommes dans la planification familiale qui nous permettra d'atteindre certains indicateurs », dit -il.
Sur le plan des infrastructures, il a évoqué la fonctionnalité des services d’obstétrique et de néonatalogie d’urgence (Sonu). « Les maternités fonctionnent 24h/24 et offrent des services 7j/7 », a-t-il affirmé. Cependant, la fidélisation du personnel de santé reste problématique. « Nous avons parfois du mal à retenir les prestataires affectés à Kaffrine à cause de l’éloignement et le manque de motivation », a-t-il ajouté.
Dr Diallo a aussi abordé les difficultés liées à l’approvisionnement en médicaments vitaux et en produits sanguins. « Au niveau de la région, on a un dépôt de sang à l’hôpital régional de Kaffrine et à Koungheul, mais pas dans les autres districts sanitaires comme Birkelane et Malem Hodar ».
Pour sa part, Dr Elhadji Thierno Mbengue, représentant de la Division de la Santé de la Mère et de l’Enfant, a présenté les objectifs stratégiques alignés sur les Objectifs de Développement Durable (ODD) à l’horizon 2030. « L’objectif ODD 3-1 concerne la santé maternelle avec un taux de mortalité maternelle inférieur à 70 pour 100 000 naissances vivantes. Le Sénégal s’est aligné sur ces objectifs», indique-t-il.
Dans cette lancée, il a détaillé les cibles intermédiaires fixées pour 2028. « Pour la santé maternelle, nous visons 94 pour 100 000 naissances vivantes, contre 153 actuellement. Pour la santé néonatale, nous devons passer de 23 à 15 décès pour 1 000 naissances vivantes », espère-t-il.
Dr Mbengue a aussi insisté sur la nécessité de suivre certains indicateurs souvent négligés, notamment la mortalité natale. « C’est important de traquer cet indicateur. Aujourd’hui, nous sommes à 21 pour 1 000 naissances et nous devons aller à 15 pour 1 000 d’ici 2028», informe-t-il.
La région de Kaffrine, confrontée à des défis structurels et socioculturels, s’engage ainsi sur la voie de l’amélioration durable de la santé maternelle, néonatale et infantile grâce à la mise en œuvre efficace de ces plans stratégiques.
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