Jeudi 30 Janvier, 2025 á Dakar
Vendredi 01 Juin, 2018 +33
Sante

FIÈVRE HÉMORRAGIQUE CRIMÉE CONGO : Tout comprendre sur une pathologie contagieuse et mortelle

Single Post
FIÈVRE HÉMORRAGIQUE CRIMÉE CONGO : Tout comprendre sur une pathologie contagieuse et mortelle
Le Sénégal a enregistré, ce jeudi 23 janvier 2025, son premier décès d’un cas de fièvre hémorragique de Crimée-Congo. L’information a été confirmée par le directeur régional de la Santé de Kaffrine, le docteur Mbaye Thiam. «Le district sanitaire de Mbirkilane a notifié deux cas de fièvre hémorragique de Crimée-Congo dont un mort, et un autre dans une évolution favorable », a confié le Dr Thiam. Cinquante-et-un cas contacts ont été identifiés et sont actuellement suivis par les services compétents.
La fièvre hémorragique de Crimée Congo est une maladie à déclaration obligatoire (RSI). C’est ce qui justifie la mise en alerte du système de santé par le Sénégal. Mais de quoi s’agit-il au juste? Il s’agit d’une maladie contagieuse due à un virus transmis par des tiques. La Crimée Congo provoque des flambées de fièvre hémorragique sévère. La létalité peut tourner autour de 10 à 40%. Elle peut sévir à l'état endémique dans certains pays ou régions selon une fiche technique de la Direction générale de la santé publique.

Mode de transmission

Selon le document élaboré et rendu public juste après la déclaration, le réservoir de virus est constitué par plusieurs espèces d'animaux sauvages comme les rongeurs, les oiseaux (hérons, calaos) et les animaux domestiques (les bovins, les moutons, les chèvres). La contamination des animaux survient à l'occasion des piqûres par des tiques infectées. Le virus de la FHCC se transmet à l'être humain, soit par les piqûres de tiques, soit par contact avec du sang ou des tissus d'animaux infectés (abattage, mise bas, interventions vétérinaires, élimination de carcasses). Les cas se retrouvent en majorité chez des personnes travaillant dans le secteur de l'élevage, chez les exploitants agricoles, les employés des abattoirs ou les vétérinaires.

La transmission interhumaine peut survenir à la suite d'un contact direct avec du sang, des sécrétions, des organes ou des liquides biologiques de sujets infectés. Des infections peuvent survenir dans le milieu des soins (infections nosocomiales).

Signes et symptômes

La durée d'incubation dépend du mode de contamination. Après une piqûre de tique, elle est en général d'un à trois jours, avec un maximum de neuf jours. Après contact avec du sang ou des tissus infectés, elle est en général de cinq à six  jours, avec un maximum documenté de treize jours, explique-t-on dans la fiche technique.
Le document renseigne, outre l’apparition des symptômes est brutale marquée par un syndrome douloureux (algique) fait de maux de tête (céphalées), douleurs musculaires (myalgies), douleurs articulaires (arthralgies); et d'un syndrome infectieux avec une fièvre à 39-40 C et des sueurs. « On observe parfois au début des nausées, des vomissements, de la diarrhée, des douleurs abdominales et un mal de gorge ». A la phase d'état (après une semaine d'évolution), des signes d'hémorragies peuvent survenir. Il peut s'agir de saignements du nez (épistaxis), des gencives (gingivorragies), ou du sang dans les vomissements (hématémèse), dans les selles (méléna) ou des parties génitales; ou de saignements sous la peau (purpura, petechies).

Des troubles de la conscience peuvent survenir à un stade plus avancé à des types d'agitation, de torpeur, de somnolence, de coma. La convalescence est longue et marquée par une faiblesse physique (asthénie) généralisée et persistante. La récupération est complète, mais lente. La létalité peut survenir dans 10 à 40% des cas dans un tableau de choc hémorragique, de troubles neurologiques.

Diagnostic et traitement

S’agissant du diagnostic, la Direction générale de la Santé note que les prélèvements sont constitués de sang, de salive, d'urines, ou de tissus (biopsies). Le transport de ces prélèvements doit se faire avec un triple emballage. Le diagnostic de la FHCC se fait dans un laboratoire P4, suivant diverses techniques. Dans les cas mortels comme pour les patients dans les premiers jours de la maladie, le diagnostic repose sur la détection du virus ou de l'ARN dans les échantillons de sang ou de tissus. Chez l'homme, la prise en charge de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo doit être précoce et repose principalement sur le traitement des symptômes (réhydratation, transfusion sanguine, antalgiques, lutte contre les vomissements, etc.).

Comment prévenir de la Crimée-Congo

La prévention au niveau des animaux procède par l'élimination des tiques, grâce à des techniques de déparasitage spécifiques utilisées par les services vétérinaires. Il n'existe pas de vaccins utilisables chez l'animal. Les conseils de santé publique comportent plusieurs volets. Il s’agit de la réduction du risque de transmission de la tique à l'homme. Il faut porter des vêtements protecteurs (manches longues, pantalons), porter des vêtements de couleur claire pour pouvoir facilement détecter les tiques, utiliser de produits chimiques (pesticides) sur les vêtements, utiliser des produits répulsifs sur la peau et les vêtements pour éloigner les tiques, hygiène rigoureuse de la peau et des vêtements (propreté), désinfection des enclos et des écuries.

Pour ce qui est de la réduction du risque de transmission de l'animal à l'homme, il faut aussi porter des gants et des vêtements de protection pour manipuler les animaux ou leurs tissus dans les zones d'endémie, en particulier au moment des abattages ou de la découpe dans les abattoirs ou à domicile. Il est aussi conseillé de mettre les animaux en quarantaine avant l'entrée à l'abattoir ou de les traiter systématiquement deux semaines avant l'abattage.

Quant à la transmission interhumaine dans la communauté, elle se réduit en évitant tout contact physique rapproché avec les personnes infectées par la FHCC. Il faut porter des gants et un équipement de protection pour soigner les malades, se laver régulièrement les mains après avoir soigné des malades ou leur avoir rendu visite.
Les agents de santé qui soignent des patients présumés ou confirmés ou qui manipulent des échantillons prélevés doivent appliquer les précautions d'usage contre l'infection, parmi lesquelles, l'hygiène des mains, le port d'un équipement de protection individuelle, la sécurité des injections et les enterrements sans risque, la manipulation prudente des échantillons prélevés sur des cas présumés de FHCC par du personnel formé travaillant dans des laboratoires suffisamment équipés.
 


2 Commentaires

  1. Auteur

    il y a 1 semaine (18:41 PM)
    😆 Crimée Congo kay!!!



    Et nos médecins vont tout gober encore, comme du pain au mayonnaise



    Thiëy Afrique
    Top Banner
  2. Auteur

    Oussou Mou Sell Mi

    il y a 1 semaine (20:22 PM)
    Chiiiiiiiiiii! Cela fait peur. Euy boudone kou baayi sa diabar deim dampou affaire bi dougueu say khourr kone gorou adji sonchaos sankou.🤣🤣🤣🤣.

    Kharal ma daw avant dofou pastef yi dima saaga🏃‍♂️🏃‍♂️🏃‍♂️🏃‍♂️
    {comment_ads}

Participer à la Discussion

  • Nous vous prions d'etre courtois.
  • N'envoyez pas de message ayant un ton agressif ou insultant.
  • N'envoyez pas de message inutile.
  • Pas de messages répétitifs, ou de hors sujéts.
  • Attaques personnelles. Vous pouvez critiquer une idée, mais pas d'attaques personnelles SVP. Ceci inclut tout message à contenu diffamatoire, vulgaire, violent, ne respectant pas la vie privée, sexuel ou en violation avec la loi. Ces messages seront supprimés. --
  • Pas de publicité. Ce forum n'est pas un espace publicitaire gratuit.
  • Pas de majuscules. Tout message inscrit entièrement en majuscule sera supprimé.
Auteur: Commentaire : Poster mon commentaire

Repondre á un commentaire...

Auteur Commentaire : Poster ma reponse

ON EN PARLE

Banner 01

Seneweb Radio

  • RFM Radio
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • SUD FM
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • Zik-FM
    Ecoutez le meilleur de la radio

Newsletter Subscribe

Get the Latest Posts & Articles in Your Email