Chaque 15 minutes, une personne meurt de rage dans le monde. Au Sénégal, des défis restent encore à relever. Il faut noter que la rage est une zoonose provoquée par une infection virale qui touche le système nerveux central. Plus de 99 % des cas humains sont dus aux morsures des chiens atteints de la maladie. Le virus infecte les mammifères, y compris les chiens, les chats, le bétail et les animaux sauvages. Les enfants âgés de 5 à 14 ans sont les principales victimes. C’est pourquoi « réussir l’élimination de la rage animale est synonyme d’élimination de la rage humaine. Et pour se faire, il faut une prise en charge multisectorielle surtout dans un contexte de One Health ».
Du moins, selon la docteure Ndèye Mbacké Kane, coordonnatrice du Programme national de lutte contre les maladies tropicales négligées. Elle s’exprimait dans le cadre d’un atelier de renforcement des capacités des journalistes en santé population et développement (AJSPD).
« La rage humaine, qui est une maladie tropicale négligée, est toujours mortelle en l'absence d'intervention médicale rapide (évitable par la vaccination à 100 %). Elle se transmet à l'être humain et à l'animal par la salive, généralement en cas de morsures d'égratignures ou de contact direct avec les muqueuses. La rage est mortelle dès l'apparition des signes cliniques », dit-elle.
Signes cliniques et l'évolution de la rage chez l'homme
Une personne atteinte de rage fait face à une altération du comportement, hallucinations, incoordination, aérophobie, hydrophobie, salivation excessive, agressivité, une forme paralytique, paralysie de la croissance et une encéphalite aiguë. Selon la Dre Kane, les signes génériques sont, entre autres, fièvre, malaise, fatigue, maux de tête, manque d'appétit, picotements au niveau de la plaie. Et la période d’incubation peut aller généralement entre 4 et 12 semaines parfois. « Les symptômes peuvent varier selon les espèces, mais ils sont le plus souvent caractérisés par un changement de comportement, puis des troubles divers: motrice, paralysie, agressivité, salivation, incoordination cris anormaux, abondante, morsures de personnes ou d'objets inanimés. Chez les humains elle se manifeste par une hydrophobie, dysphagie, hypersalivation, fièvre élevée fréquente, hyperesthésies cutanées, paralysie flasque ascendante et sensorielle, forte salivation (avec formation de bave, comme un chien), Fièvre (souvent très élevée), Hydrophobie (peur de l'eau), Hypersalivation (chien enragé) », explique la coordonnatrice du Programme MTN
Situation épidémiologique
Au Sénégal, la rage reconnue depuis 2008 comme une maladie d'importance en santé publique à déclaration obligatoire Zoonose prioritaire. Pour la rage humaine, entre 2013 et 2023 : 34 044 cas d'exposition à la rage, 61 décès depuis 2009 (sous notification). En 2023, cinq cas de décès humains liés à la rage humaine. Pour la rage animale, en 2023 sur les 51 suspicions de cas de rage, 22 confirmés positifs, entre janvier et septembre 2024, au total, 45 cas de rage ont été enregistrés chez les chiens, les bovins, les caprins et les équidés.
Au plan mondial, renseigne la Dre Kane, plus de 150 pays et territoires, en Asie et en Afrique sont touchés. Environ, 22 millions de personnes sont exposées avec 77 000 décès chaque année dans le monde 40% des victimes de la rage sont des enfants de moins de 15 ans.
La rage ne guérit pas
La rage ne guérit pas ! Il faut donc miser sur la prévention pour atteindre les objectifs de zéro décès humain lié à la rage en 2030. « Il faut prévenir et contrôler la rage. Il y a pour se faire des conduites à avoir. Il s’agit de contacter le Service vétérinaire pour la vaccination des chiens et des chats contre la rage, contacter le Service vétérinaire en cas de morsures de personnes pour la mise en observation de l'animal mordeur », dit-elle. Pour ce qui est de la personne mordue, elle doit se rapprocher des Services de santé ou de l'Institut Pasteur de Dakar pour un traitement antirabique.
Concernant les mesures de prophylaxie sanitaire préconisées, il est conseillé d’éviter le contact étroit avec des chiens et chats domestiques non vaccinés, faire porter au chien un collier et une muselière, éviter tout contact avec les chiens errants, contrôler la population de chiens errants parce qu’il n'existe aucun traitement efficace contre la rage après l'apparition des symptômes a pour sa part souligné Fama Cheikh Guèye, docteur vétérinaire.
Vaccination des personnes
La prophylaxie préexposition (PPrE) recommandée pour les personnes exerçant un métier à risque (le personnel de laboratoire qui manipule des virus rabiques ou apparentés) et les personnes dont les activités professionnelles ou personnelles peuvent amener à être directement en contact avec des animaux infectés (le personnel chargé de la lutte contre les zoonoses ou les gardes forestiers). La prophylaxie post-exposition (PPE) est l'intervention d'urgence indispensable en cas d'exposition à la rage. Elle empêche le virus de pénétrer dans le système nerveux central. La PPE comporte les éléments suivants.
Outre la vaccination il est recommandé le nettoyage soigneux des plaies à l'eau et au savon pendant au moins 15 minutes peu après la morsure, vaccination antirabique complète et administration d'immunoglobulines ou d'anticorps monoclonaux antirabiques, si indiquée, mais aussi l’amélioration de l'accès aux soins humains avec disponibilité des vaccins et des sérums antirabiques.
Chiffres clés de la rage animale
En outre, entre janvier et septembre 2024, au total, 45 cas de rage ont été enregistrés chez les chiens, les bovins, les caprins et les équidés selon le Dr Guèye. Pour répondre au défi de contrôle de la rage, le ministère à travers la Direction des Services vétérinaires a entrepris, dans le cadre du Programme de renforcement de la protection zoo sanitaire, financé par le Budget consolidé d'Investissement, la vaccination et le contrôle de la population des chiens errants qui constituent une menace permanente pour les populations. En 2024, au total, 1469 chiens domestiques ont été vaccinés et 1419 chiens errants éliminés.
6 Commentaires
Constat
il y a 14 heures (20:59 PM)qui doit gérer ce problème dans les villes ou village
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Les appats vaccinaux sont très efficaces contre la rage et à faibles coûts. Il s'agit de vaccins oraux. Les animaux potentiellement porteurs (pas uniquement les chiens et chats mais aussi et surtout la faune sauvage) en mangent et ça les vaccine. La plupart des pays développés ont éliminé complètement la rage de leurs territoires grâce à ça. Le Sénégal doit faire la même chose. Pour les animaux domestique, qui sont directement au contact de l'homme, le vaccin est accessible financièrement pour le maître et très répandu.
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Signalier
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il y a 3 heures (08:16 AM)Les jeunes ont été trahis par ces incompétents qui cherchent à salir leurs prédécesseurs pour exister.
Seuls les jeunes casamançais continuent de croire aux leurres de Sonko.
Même à Pasteef, c'est la désillusion totale. Le panafricanisme a été bafoué par ces nullards.
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Tu politises même la rage toi...
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Signalier
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il y a 3 heures (08:17 AM)Ndank
il y a 4 heures (07:27 AM)Vérité
il y a 6 minutes (11:18 AM). il faut voire comment organiser des journées de vaccination gratuite pour ces animaux
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